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Les pourparlers à
six pays de Pékin
1er round
2ème round
3ème round
4ème round
(1ère phase)
4ème round
(2ème phase)
5ème round
(1ère phase)
5ème round
(2ème phase)
5ème round
(3ème phase)
6ème round
(1ère phase)
Rencontre entre
négociateurs en chef
–6ème round des
pourparlers à six
pays de Pékin
2ème phase du
6ème round
Rencontre des
négociateurs en chef
-6e round des
pourparlers à six
États dotés de l’arme
nucléaire
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Grandes lignes
Lieu et endroit 27-29 août 2003, Pékin (Chine)
Représentants  Lee Soo-hyuk, vice-ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur
   Kim Young-il, vice-ministre des Affaires étrangères
   James Kelly, sous-secrétaire d’Etat adjoint pour l’Asie de l’Est et le Pacifique
   Wang Yi, vice-ministre des Affaires étrangères
   Yabunaka Mitoji, directeur général du bureau des affaires asiatiques et océaniques
   Alexander Losyukov, ministre adjoint des Affaires étrangères
Résultats
Impossibilité de trouver un accord. Un « bulletin d’information du président de séance » en huit points est élaboré à la place.

Bulletin d’information du président :
- reconfirme le besoin de dénucléariser la péninsule coréenne, souligne la nécessité de trouver rapidement un accord sur la portée/calendrier, l’intervalle/méthodes de vérification de la dénucléarisation nord-coréenne, ainsi que le besoin d’avancer en respectant la méthode « promesse pour promesse », « action pour action ».
- Accord pour tenir quatre rounds de discussions, à Pékin, avant septembre 2004.
Principaux points
Etats-Unis :

soulignent que la Corée du Nord doit avant toute chose abandonner son programme nucléaire. Expriment leur répugnance à engager des pourparlers bilatéraux avec Pyongyang.
Pas de négociations politiques ou économiques avant que la Corée du Nord n’ait accompli un démantèlement nucléaire « complet, vérifiable et irréversible »
- Rejet de l’approche de la crise au moyen d’un cadre bilateral Etats-Unis-Corée du Nord, normalisation des relations diplomatiques avec la Corée du Nord impensables avant un démantèlement nucléaire complet (rejet de la demande d’un traité de non-agression).

La Corée du Nord - souligne la nécessité « d’actions simultanées ».

Affirme que, malgré ses principes anti-nucléaires, « la politique américaine hostile à la Corée du Nord obligent nos forces à poursuivre notre nucléarisation à des fin défensives ».
L’abandon des politiques nord-coréennes hostiles des Etats-Unis est essentiel pour trouver une issue à la crise. La Corée du Nord demande un traité nord-coréano-américain de non-agression, la normalisation des relations diplomatiques avec les Etats-Unis et la levée des sanctions économiques.
L’abandon des politiques nord-coréennes hostiles des Etats-Unis est essentiel pour trouver une issue à la crise. La Corée du Nord demande un traité nord-coréano-américain de non-agression, la normalisation des relations diplomatiques avec les Etats-Unis et la levée des sanctions économiques.
Processus en quatre points proposé par la Corée du Nord (« résumé de l’accord » & « action simultanée »)
La Corée du Nord (gèle ses programmes)
Etats-Unis (concessions)
Annonce l’abandon du programme nucléaire [« promesse pour promesse »].
Gèle ses activités et instations nucléaires.
Accepte d’être inspectée et supervisée.
Promettent des concessions en échange de cet abandon.
Retirent la Corée du Nord de leur liste des Etats qui soutiennent le terrorisme.
Lèvent leurs sanctions et embargos économiques.
Etendent l’aide alimentaire apportée à la Corée du Nord.
Fournissent de l’énergie (2 millions de kW).
Résolution de la question des missiles
(arrêt des tirs d’essai et des exportations)
Normalisation des relations diplomatiques de Pyongyang avec Washington et Tokyo.
Démantèle ses installations nucléaires Terminent la construction de deux réacteurs civils à eau légère
La Chine - considère que la proposition nord-coréenne est « raisonnable ». Propose des rencontres bilatérales entre la Corée du Nord et les Etats-Unis.

Estime que les requêtes faites par la Corée du Nord (traité de non-agression, normalisation des relations diplomatiques avec Washington et rétablissement du commerce avec les autres pays) sont justifiées et raisonnables. La question du traité de non-agrssion devra être réglée de façon bilatérale entre Pyongyang et Washington.
Pense que la question de la dénucléarisation de la péninsule coréenne et celle de la sécurité du régime nord-coréen doivent être traitées simultanément.

※ Au cours de ce premier round de discussions, on pensait générallement que la Chine remplissait avec succès son rôle de coordinatrice/médiatrice.

La Corée du Sud - présente la série des « actions simultanées » dont le principe est que la question nucléaire nécessite des mesures d’ensemble.

Confirme son désir de remplir les accords passés avec Pyongyang au cours du premier sommet intercoréen du 15 juin 2000 et de poursuivre son assistance humainatire et alimentaire au Nord.
Positions

Etats-Unis – Corée du Nord - incompatibilité de point de vue confirmée de nouveau.

Ce 1er round des pourparlers de Pékin n’a servi qu’à souligner les différences d’opinions entre la Corée du Nord et les Etats-Unis. Il s’achève sur un seul point d’accord : organiser un nouveau round de discussions.

La Corée du Nord - pose la question de l’utilité des pourparlers à six de Pékin.

- Le 30 août (deux jours après la fin du 1er round), le porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères affirme lors d’une conférence de presse que « les pourparlers à six ne sont que des discussions de salon sans aucun intérêt. Nous avons écarté tout espoir d’arriver à un résultat au cours de ces rencontres ». Et il ajoute : « Nous avons confirmé une nouvelle fois que nous n’avons pas d’autre choix que de continuer à améliorer nos capacités nucléaires à des fins d’auto-défense ».

Etats-Unis - la ligne dure à l’égard de Pyongyang se renforce.

Alors que la Maison blanche et le département d’Etat qualifient les pourparlers de Pékin de succès, sur le plan intérieur, c’est la ligne dure qui en sort renforcée.
Les médias américains, citant l’annonce faite le 30 août par la Corée du Nord, mettent l’accent sur la nécessité de durcir le ton plutôt que d’essayer d’analyser et de réviser le processus des pourparlers de Pékin.
Prise entre deux extrêmes, l’administration Bush ne parvient pas à élaborer un plan d’action clair et cohérent sur sa politique nord-coréenne. On a su plus tard que Kelly, qui présidait la délégation américaine ne détenait pas, à cause des partisans de la ligne dure, de pouvoir discrétionnaire au cours des pourparlers.

Chine – presse les Etats-Unis à élargir leur champ de réflexion

Alors que la Chine qualifie la proposition surprise de la Corée du Nord de « raisonnable », elle critique les Etats-Unis pour le manque de clarté de leur politique nord-coréenne.
Le 1er septembre, le délégué chinois Wang Yi remarque que « le plus grand obstacle pour résoudre la crise, c’est la politique nord-coréenne de Washington », et presse les Etats-Unis de prendre en compte plusieurs options au cours de leurs négociations avec la Corée du Nord.