2021, l'année du Buffle, est enfin arrivée. Les Coréens, comme vous le savez, célèbrent deux fois le passage à la nouvelle année : d’abord le 1er janvier, comme le reste du monde, puis à l’occasion du Nouvel an lunaire, qui débutera cette année le 12 février.

Selon une croyance populaire ancienne, le son produit par une assemblée d’individus chantant d'une seule voix possédait des pouvoirs spéciaux. De ce fait, un « pungmulpae », ou groupe d’agriculteurs-musiciens, allait de maison en maison le jour de l’An pour chanter « Binari » au son des tambours, appelés « janggu », et d'autres instruments de percussion.

Le son retentissant de ces gros tambours était censé chasser les mauvais esprits et dissiper les rancunes de l'année précédente, et accueillir ainsi la prospérité dans la maison.

À une époque, les coutumes et traditions pour célébrer l'arrivée de la nouvelle année étaient très nombreuses au pays du Matin clair. L’une d’elles consistait à rester debout durant la nuit entière du Nouvel an en laissant les lumières allumées pour saluer le dieu de la nouvelle année et les esprits ancestraux. Et gare à celui qui oserait s’assoupir : les Coréens croyaient en effet que leurs cheveux deviendraient instantanément blancs s'ils avaient le malheur de s'endormir en cette nuit de veille. L’une des farces préférées des parents était alors de saupoudrer de farine les cheveux et les sourcils de leurs enfants durant leur sommeil.

Les Coréens avaient également l’habitude de suspendre des tamis tout autour de leur maison afin de garder les mauvais esprits occupés à compter les trous du maillage et leur faire ainsi oublier de commettre leurs méfaits, avant d’être chassés par les premières lueurs du jour.

Le pays du Matin clair est riche de nombreuses autres croyances anciennes, dont celle des « cinq bonheurs », piliers indispensables d’une vie pleine et réussie qu’étaient la longévité, la richesse, la santé, l’amour de la vertu et la mort paisible. Que demander de plus en effet...