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Programmes spéciaux

6. Débat politique sur le procès-verbal du sommet intercoréen de 2007

2013-12-31

6. Débat politique sur le procès-verbal du sommet intercoréen de 2007
En politique intérieure, la polémique n’a cessé d’enfler, tout au long de l’année, sur le procès-verbal du deuxième sommet intercoréen. Ce dernier avait eu lieu en 2007 à Pyongyang entre le président sud-coréen à l’époque Roh Moo-hyun, de centre-gauche, et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il. Tous deux sont depuis décédés.
Tout a débuté en octobre 2012. A environ deux mois de l’élection présidentielle qui s’annonçait très serrée, un député du Saenuri, le parti conservateur, a allégué que lors de sa rencontre avec Kim, Roh avait suggéré l’abandon de la NLL, la frontière maritime intercoréenne en mer Jaune, non reconnue par la Corée du Nord. Un sujet très sensible aux yeux des sud-Coréens. Sans surprise, le Parti démocrate, la première force d’opposition, de centre-gauche, a réfuté cette allégation d’une manière virulente. D’autant plus qu’autrefois, les conservateurs sud-coréens faisaient souvent du dossier nord-coréen le cheval de bataille de leur campagne électorale. La candidate du Saenuri Park Geun-hye est finalement sortie vainqueur du scrutin. Et la polémique semblait désenfler.
Mais en juin dernier, une députée du Parti démocrate l’a rallumée. Selon elle, l’allégation de son collègue du Saenuri suivait un scénario préétabli avec le NIS, l’agence nationale du renseignement. Elle l’aurait alors soupçonné d'avoir eu accès au document concerné du NIS pendant la campagne et de l'avoir utilisé contre Moon Jae-in. D’autant que Moon était le secrétaire général du président Roh au moment du sommet, puis le rival de Park Geun-hye à la présidentielle. Le service de renseignements a fini par faire consulter aux membres de la commission parlementaire concernée la retranscription du procès-verbal qu’il conservait. La dispute portait jusque-là sur la fuite de ces documents classés confidentiels.
Elle a pris une nouvelle tournure après que Moon Jae-in a proposé d’en divulguer l’original avec l’enregistrement sonore, qui devaient être conservés aux Archives nationales. Cela nécessitait une approbation parlementaire. L’Assemblée nationale a voté une motion en ce sens. Mais ces documents ne s’y trouvaient pas. Les querelles entre les deux camps se sont donc envenimées.
Une enquête a été ouverte. Après trois mois d’investigation, le Parquet a conclu que les archives avaient été supprimées sur ordre de Roh Moo-hyun et qu’elles n’avaient donc pas été transférées aux Archives nationales.

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