Le deuxième semestre de l'année 2019 a été marqué par un bras de fer politique entre le pouvoir et l'opposition, et par la division extrême de l'opinion publique. Cette situation a été déclenchée par la nomination de Cho Kuk au poste de ministre de la Justice. C’est le 9 août que président Moon Jae-in a annoncé avoir choisi l'ancien conseiller présidentiel aux affaires civiles comme nouveau garde des Sceaux.

Les partis d'opposition, dont notamment le Parti Liberté Corée (PLC), ont violemment contesté cette nomination, en évoquant divers soupçons de corruption et d'irrégularités impliquant Cho et sa famille, allant de la falsification de documents universitaires de ses enfants jusqu’à des investissements douteux dans un fonds privé, en passant par un coup de pouce donné à l'entrée de sa fille dans une école de médecine. Le Parquet n'a pas tardé à lancer de vastes investigations.

Malgré cela, le 9 septembre, le chef de l’État a officiellement nommé son ancien conseiller comme nouveau ministre de la Justice, mettant alors le feu aux poudres. L'affrontement entre le pouvoir et l'opposition s'est aggravé. Les citoyens de tendance conservatrice ont manifesté en plein cœur de Séoul en demandant sa démission. Et certains d'entre eux sont même allés jusqu'à réclamer la destitution du président. Face à eux, les partisans du pouvoir ont, eux aussi, organisé des rassemblements devant les locaux du Bureau du procureur général, appelant à la réforme du Parquet.

Face à cette situation, Cho Kuk a fini par céder. Mais malgré sa démission le 14 octobre, soit 35 jours après son entrée en fonction, le bras de fer dans la classe politique se poursuit autour, notamment, du projet de réforme du Parquet et de la révision de la loi électorale. Les partisans et les opposants au gouvernement continuent également de manifester dans les rues, chacun de leur côté.

Photo : KBS News

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