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2. Le « Tonghapjinbodang », le Parti progressiste unifié, est dissous

2014-12-23

2. Le « Tonghapjinbodang », le Parti progressiste unifié, est dissous
La Cour constitutionnelle a accepté le 19 décembre la requête du ministère de la Justice pour imposer la dissolution du « Tonghapjinbodang », le Parti progressiste unifié (PPU). Elle a privé en même temps ses cinq députés de leurs sièges à l’Assemblée nationale. C’est la première fois dans l’histoire constitutionnelle du pays qu’une formation politique est dissoute par sa décision. Un verdict rendu par huit voix contre une.

Les huit sages qui se sont prononcés pour ont jugé que les principes comme les activités de ce très petit parti de gauche vont à l’encontre de l’ordre de la démocratie. Ils ont précisé que le PPU s’est donné pour but de « réaliser d’abord une démocratie progressiste par les violences, puis un socialisme s’inspirant du modèle nord-coréen et qu’il peut par conséquent mettre en danger l’ordre démocratique ».

En ce qui concerne sa dissolution, ils ont expliqué que « les gains provenant de l’interdiction de la formation sont très largement supérieurs aux pertes qu’elle causera. Le pays pourra défendre l’ordre démocratique, quitte à restreindre l’activité d’un parti politique et à porter atteinte à la démocratie ». Et d’ajouter avoir décidé de priver ses députés de leurs sièges afin d’assurer l’efficacité de leur verdict, car si même après la disparition du PPU, ils les conservaient, cela reviendrait au même que de continuer d’autoriser leur parti.

Le Parti progressiste unifié a été créé en décembre 2011 suite à la fusion de trois petites formations progressistes : le Parti démocratique du travail, le Parti de la participation du peuple et le nouveau Parti progressiste. Aux éléctions législatives organisées quatre mois plus tard, il a formé une coalition électorale avec le PDU, la première force de l’opposition d’alors. Cette alliance lui a permis d’obtenir 13 sièges, ses plus hauts scores: six au scrutin majoritaire et sept à la proportionnelle.
L’euphorie n’a pas duré longtemps. Le parti a fini par se scinder après de violents conflits internes, provoqués notamment par des irrégularités dans sa liste à la proportionnelle. Et l’année dernière, l’un de ses députés, Lee Seok-ki a été arrêté en septembe pour avoir créé un groupuscule appelé « Organisation révolutionnaire (OR) » et planifié une révolte armée afin d'appuyer la Corée du Nord en cas de guerre dans la péninsule. Cette arrestation a poussé le gouvernement à saisir en novembre la Cour constitutionnelle pour demander de trancher en faveur de la dissolution du parti. Il aura fallu attendre 409 jours pour que l’institution rende son verdict.

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