Dans un contexte très favorable à l’opposition après la tragédie du ferry Sewol, qui a montré l’incapacité du gouvernement à gérer cette crise, les élections locales et les législatives partielles ont été organisées respectivement le 4 juin et le 30 juillet.

A l’issue du scrutin local, le Saenuri, le parti présidentiel, a gagné huit des 17 postes de gouverneurs et de maires de grandes villes mis en jeu et l’UDNP, la principale formation d’oppostion, neuf. A y regarder de plus près, la majorité n’a pas réussi à reconquérir la mairie de Séoul, prise par l’opposition en 2011. Il a été complètement vaincu dans la région de Chungcheong. En revanche, l’opposition n’est pas parvenue à conserver deux circonscriptions de la région séoulienne : Incheon et la province de Gyeonggi. Ces résultats ont été interprétés comme une sanction pour le pouvoir et un avertissement pour l’opposition.

Aux législatives partielles du 30 juillet, c’est le Saenuri qui a remporté une très large victoire contre toute attente. Sur les 15 sièges en jeu, il en a obtenu 11 contre quatre pour l'UDNP. Ainsi, la formation au pouvoir a gagné deux sièges supplémentaires, tandis que les deux partis d’opposition en ont perdu un chacun.

Le pouvoir est sorti vainqueur dans cinq des six circonscriptions de la région séoulienne, où la bataille a été particulièrement serrée. Il a également raflé les trois circonscriptions de la région de Chungcheong, malgré le fait qu’il avait été désavoué au scrutin local. Mais la plus grande surprise de ces élections est sa victoire dans la circonscription de Suncheon-Gokseong dans la province de Jeolla du Sud, un bastion traditionnel de l’opposition. C’est la première fois depuis 18 ans qu’un candidat conservateur y était élu député au scrutin majoritaire.

Cela a été une défaite amère pour l’UDNP. Ses deux co-présidents, Kim Han-gil et Ahn Cheol-soo, ont quitté leur poste pour endosser la responsabilité. Un comité d’urgence a ensuite été mis en place avec à sa tête Park Young-sun. Cette patronne intérimaire a elle aussi démissionné à la suite d’une très sérieuse crise interne. Moon Hee-sang lui succède actuellement. Le parti organisera en février sa convention nationale pour élire son nouveau chef.

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