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L’estuaire du fleuve Han, autre enjeu du rapprochement intercoréen

2018-11-05

Journal

ⓒYONHAP News

Les deux Corées ont lancé une étude sur l’utilisation conjointe de l’estuaire du fleuve Han. Il s’agit d’une zone traversée par la ligne de démarcation militaire (LDM), du côté de la mer Jaune à l’ouest de la péninsule. La rivière Imjin provenant du Nord y rejoint le fleuve Han pour déboucher dans la baie de Ganghwa. Située entre le district de Yeonbaek, au Nord, et l’île de Ganghwa, au Sud, cette baie est traversée par la frontière intercoréenne.


Selon l’accord d’armistice militaire signé en 1953, les navires des deux Corées peuvent circuler librement dans cette région. En réalité, ce n’est pas vraiment le cas, car la zone qualifiée de sensible est restée sous le contrôle des autorités. La ligne de démarcation n’étant pas visible sur la mer, il subsiste en effet un risque élevé de conflits. A présent, conformément à l’accord militaire, Séoul et Pyongyang doivent s’échanger des informations sur les navires et les personnes qui y entrent. La zone est ouverte de 7h à 19h d’avril à septembre, et de 8h à 18h le reste de l’année.


L’étude conjointe consiste à mesurer la profondeur de l’eau depuis des navires à l’aide d’instruments acoustiques, ainsi que les variations en fonction du flux et du reflux de la marée. L’objectif est de savoir à quelle profondeur les bateaux peuvent naviguer en toute sécurité, et de mettre au point une carte maritime qui n’existe pas encore. Si les autorités ont décidé de mener à bien cette étude, c’est que l’exploitation commune de cette zone permet à Séoul tout comme à Pyongyang de tirer de meilleurs profits. Ils peuvent mener de nombreux projets dans divers domaines tels que l’exploitation de granulats, le tourisme et la préservation de l’environnement. Lors du sommet intercoréen entre Roh Moo-hyun et Kim Jong-il, qui s’est tenu en 2007 à Pyongyang, les deux côtés avaient déjà convenu de réaliser ce projet. Toutefois, celui-ci est tombé aux oubliettes avec la montée des tensions bilatérales.


L’exploitation de granulats attire notamment l’attention. D’un côté, elle permettra de fournir ces matériaux à la région métropolitaine du Sud, qui en manque toujours. D’un autre côté, elle fera baisser le niveau de l’eau, ce qui réduira le risque d’inondation dans cette région. Jusqu’à présent, lorsque l’eau déborde, aucune mesure ne pouvait être prise car la rivière Imjin coule vers le Nord.

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