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Les deux Corées entament leur enquête ferroviaire conjointe

2018-12-02

Journal

ⓒKBS News

Les deux Corées ont entamé le 30 novembre une enquête conjointe en vue de moderniser les chemins de fer du Nord et de les connecter avec ceux du Sud. Le coup d'envoi a été marqué par le départ d'un train sud-coréen, vendredi matin, de la gare de Séoul à destination du Nord. Les inspecteurs des deux pays parcourront un total de 2 600 kilomètres pendant 18 jours.


Cette enquête ferroviaire conjointe porte sur deux lignes de chemins de fer intercoréennes, à savoir la ligne Gyeongui qui relie Séoul à la ville nord-coréenne de Sinuiju, et la ligne Donghae qui longe la côte orientale de la péninsule. La première est reliée au réseau ferroviaire chinois et la seconde, au Transsibérien. Si cette dernière est rétablie, il deviendra possible de rejoindre l’Europe par train depuis Busan, une ville portuaire située dans le sud-est de la péninsule coréenne.


Le train sud-coréen, composé d'une locomotive et de six voitures, est parti de la gare de Séoul le 30 novembre vers 6h30 du matin. Aux alentours de 9h, il s'est arrêté à la gare de Dorasan, située côté sud de la frontière, avant de repartir vers le Nord. A la gare de Panmunjom, la locomotive sud-coréenne a été remplacée par celle du Nord, et les inspecteurs des deux Corées ont entamé leur mission.  L'enquête conjointe se déroulera en deux étapes. La première concerne l'inspection de la ligne Gyeongui, sur un tronçon de 400 km reliant Gaeseong à Sinuiju. Elle durera pendant six jours, du 30 novembre au 5 décembre. Ensuite, le train transitera par Pyongyang avant de repartir vers l'est de la péninsule pour entreprendre la seconde étape. Celle-ci consistera à inspecter la ligne Donghae sur une distance de 800 km, entre les monts Geumgang et le fleuve Tumen, et se déroulera du 8 au 17 décembre.


C'est à l'occasion des sommets intercoréens tenus à Panmunjom en avril et à Pyongyang en septembre que les deux Corées ont convenu de lancer les travaux visant à reconnecter les chemins de fer et les routes situés sur les côtes est et ouest de la péninsule. Les deux pays avaient initialement prévu de mener leur étude conjointe sur le terrain en août, mais elle avait été annulée faute d'autorisation du Commandement des Nations unies en Corée (UNC) pour traverser la ligne de démarcation militaire. En effet, le transfert de matériel et de produits pétroliers vers le Nord, nécessaire au déroulement de l'enquête, pouvait être considéré comme une violation des sanctions imposées par l'Onu contre le régime de Kim Jong-un. Séoul avait alors poursuivi ses efforts pour convaincre l'UNC de la nécessité de l'enquête ferroviaire conjointe afin d’obtenir son feu vert.


En outre, à l'occasion de leurs pourparlers de haut rang tenus le 15 octobre, les deux pays s'étaient mis d'accord pour inaugurer les travaux de connexion des voies ferrées intercoréennes vers fin novembre ou début décembre, alors que l'autorisation de l'Onu pour la conduite de l'enquête conjointe tardait toujours à venir. Or, lors de la première réunion du groupe de travail sud-coréano-américain sur la Corée du Nord, tenue le 20 novembre, à Washington, l'administration américaine a exprimé son soutien au projet ferroviaire intercoréen. Dans la foulée, l'Onu a accepté une dérogation à l'application des sanctions, permettant aux deux Corées de mener leur étude conjointe sur les réseaux ferroviaires.

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