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L’exécutif veut réduire les conflits autour de la fixation du SMIC

2019-01-08

Journal

ⓒKBS News

Le gouvernement envisage de modifier l’organisation en charge de déterminer le SMIC. Cette modification vise à éliminer les sources de conflit liées au salaire horaire minimum. Pourtant, les syndicats s’y opposent fortement. L’organe tripartite est actuellement composé de 27 personnes, issues à parts égales du patronat, des syndicats et des représentants de l’intérêt public. Ces derniers y jouent un rôle intermédiaire entre les syndicats et le patronat. Si sa structure paraît idéale dans la forme, les conflits sociaux persistent et l’impartialité des intermédiaires, considérés comme fidèles à la position du gouvernement, est constamment remise en question.


Malgré ces problèmes, le comité du salaire minimum a décidé d’augmenter la rémunération horaire minimale d’environ 30 % en deux ans afin d’atteindre les 10 000 wons d’ici 2020, conformément à la promesse électorale du président Moon Jae-in. Mais la montée en flèche du SMIC a fait exploser les coûts de main-d’œuvre chez les petits commerçants et les PME. Elle s’est traduite par une diminution de l’emploi chez les ménages modestes, et a particulièrement pesé sur le marché du travail dans la crise. Résultat, des voix se sont élevées afin de réclamer la réforme de la politique économique mise en place par le gouvernement.


Deux changements majeurs sont annoncés pour l’organe chargé de déterminer le salaire minimal. D’abord, une commission chargée de proposer le plafond et la limite inférieure du SMIC verra le jour. Elle sera composée d’experts recommandés par des organisations syndicales. Cette idée, saluée par le patronat, est pourtant rejetée par les syndicats. Selon ces derniers, une telle commission ne reflétera que la position de l’Etat.


Le deuxième changement consiste à augmenter le nombre d’indices à prendre en compte pour la détermination de la rémunération minimale, comme le taux d’emploi, la situation économique et celle de la sécurité sociale, entre autres. Cette idée est plutôt bien accueillie par l’ensemble des acteurs économiques. Pourtant, beaucoup disent que cette refonte ne suffira pas à combattre les effets pervers dus à la forte hausse du salaire minimum. Bref, la situation pourrait s’aggraver malgré les efforts de l’exécutif pour améliorer le système actuel.

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