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2024-03-27
La Corée du Sud a été fortement touchée par la pollution aux particules fines durant les premiers jours de mars. A Séoul et dans ses environs notamment, les mesures d'urgence visant à réduire les poussières fines dans l'air ont été mises en place pendant sept jours consécutifs. Un retour à la normale a été signalé jeudi. Mais, entre-temps, les critiques se sont multipliées contre le gouvernement qui tarde à proposer des solutions fondamentales.
Les mesures d’urgence sont déclenchées lorsque le taux de concentration des particules fines dans l'atmosphère est supérieur à 50 microgrammes par mètre cube et que cet épisode de pollution risque de persister le lendemain. Parmi ces mesures figurent notamment la limitation de la circulation des voitures polluantes. En fait, tous les véhicules sont répartis en cinq catégories en fonction du type de combustible, de l'année de fabrication et des émissions de particules fines et d'oxydes d'azote. Les voitures classées dans la catégorie 5, soit les plus polluantes, sont interdites de circulation en cas de pic de particules fines. Sur les chantiers qui génèrent en quantité des poussières dispersées dans l'air, les horaires de travail sont réduits ou modifiés. Egalement, il est recommandé de réduire l'activité des infrastructures polluantes telles que les centrales de cogénération, les centres de recyclage de matériaux ou les installations de régénération de l'eau. Pourtant, il s'agit plutôt de solutions palliatives, qui ne permettent pas de traiter le problème à la source.
Selon les spécialistes, les nuages de poussières en provenance de Chine constituent la principale cause de pollution atmosphérique en Corée du Sud. Certains affirment que 40 % des particules fines qui frappent le pays sont produites à l’intérieur du territoire, 40 % viennent de Chine et 20 % de Corée du Nord.
Les derniers pics de pollution atmosphérique ont été particulièrement intenses à cause des conditions météorologiques. En janvier et février, les concentrations de particules ultrafines dans l'air ont atteint les niveaux les plus élevés depuis cinq ans, alors que les vents et les précipitations ont été les plus faibles. Par conséquent, les polluants ne pouvaient pas se disperser et restaient piégés près du sol.
Face à l’aggravation du problème, la population a déploré l’absence de mesures fondamentales de la part du gouvernement. Mercredi, le président de la République a enfin demandé à ses ministres d'élaborer des solutions appropriées et de mener des tests de pluies artificielles en coopération avec Pékin, en mettant ainsi en avant la responsabilité de la Chine dans cette situation. Moon Jae-in a également ordonné la fermeture avancée des centrales thermiques vétustes ainsi que la préparation d'un budget supplémentaire consacré à la lutte contre la pollution aux particules fines.
De son côté, l'Assemblée nationale a commencé à se pencher sur des projets de loi restés en suspens depuis longtemps. Parmi eux figure un amendement de la loi de base sur la gestion des catastrophes et de la sécurité, qui prévoit de reconnaître le statut de catastrophe à la pollution aux particules fines. Si ce texte est adopté, l'Etat pourra utiliser les fonds pour imprévus pour résoudre le problème.
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