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2024-03-27
Le Fonds monétaire international (FMI) a recommandé à la Corée du Sud d'adopter un important budget supplémentaire cette année, si elle veut atteindre son objectif de croissance qui est de 2,6 à 2,7 %. Une délégation de l'institution financière internationale a effectué une mission de consultation annuelle dans le pays du Matin clair, du 27 février au 12 mars. Pendant deux semaines, elle a discuté avec Séoul des tendances actuelles et des perspectives de l'économie sud-coréenne, et a formulé une série de recommandations visant à améliorer la politique économique du gouvernement.
Lors d'une conférence de presse tenue mardi pour faire un compte-rendu de sa mission, la délégation du FMI a conseillé à l’exécutif sud-coréen de maintenir sa politique budgétaire expansionniste. Selon l’institution financière internationale, la Corée du Sud devrait adopter un budget supplémentaire représentant plus de 0,5 % de son PIB pour réaliser l’objectif de croissance fixé à 2,6~2,7 % en 2019. Le PIB nominal du pays s'est établi à 1 782 268,9 milliards de wons l'année dernière, l’équivalent de 1 380 milliards d’euros. Ainsi, il devrait adopter un additif au budget de plus de 8 911,3 milliards de wons cette année, soit 6,9 milliards d’euros. Ce montant est 2,3 fois plus élevé que le budget supplémentaire de 2018, établi à environ 3 800 milliards de wons, mais reste en-dessous de celui de l'année 2017, qui était de 11 200 milliards de wons.
Le chef de mission du FMI pour la Corée du Sud, Tarhan Feyzioglu, a affirmé qu'il était temps pour Séoul d'adopter des mesures politiques globales visant à soutenir activement la croissance économique du pays. Il a rappelé que le pays du Matin clair a connu des excédents de recettes fiscales ces dernières années, ce qui donne une grande marge de manœuvre à l’exécutif pour augmenter ses dépenses.
Le FMI s’est félicité que l'économie sud-coréenne dispose de fondamentaux solides, tout en avertissant qu'elle devrait faire face à des vents contraires sur le court et moyen terme, dont notamment le ralentissement de sa croissance dû à la baisse des investissements et des échanges commerciaux mondiaux, le repli de la pression inflationniste et la faiblesse de la création d'emplois.
En outre, le niveau élevé de l'endettement des ménages ainsi que la rapidité de sa hausse, la baisse de la croissance potentielle, l'évolution démographique négative et le ralentissement de la croissance de la productivité sont autant de facteurs qui pèsent sur les perspectives de l'économie sud-coréenne. L’organisation a également cité, comme problèmes structurels majeurs, les écarts de productivité entre l'industrie manufacturière et les services, la protection excessive des acteurs existants, et l'utilisation insuffisante de la main-d'œuvre féminine.
Le diagnostic du FMI ne fait que confirmer les difficultés qu'éprouve aujourd'hui la Corée du Sud. En effet, elle souffre non seulement d'une diminution de la consommation intérieure, mais aussi de celle des exportations, qui représentent le pilier de l'économie du pays.
Le gouvernement a déjà montré sa volonté de soutenir l'activité économique par la hausse des dépenses publiques. Il a fixé le budget 2019 à plus de 470 000 milliards de wons (365 milliards d’euros), en hausse de pas moins de 10 % par rapport à l'année précédente. La dernière recommandation du FMI devrait relancer le débat sur l'adoption d'un additif au budget.
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