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Le Parlement adopte des projets de loi relatifs à la lutte contre les particules fines

2019-03-16

Journal

ⓒYONHAP News

L'Assemblée nationale a adopté huit projets de loi visant à lutter contre la pollution aux particules fines lors de sa séance plénière tenue le 13 mars. Désormais, les pics de pollution aux particules fines seront considérés comme des « catastrophes sociales », et les particuliers pourront acheter des voitures fonctionnant au GPL.


Parmi les textes adoptés, un amendement de la loi de base sur la gestion des catastrophes et de la sécurité permet de reconnaître le statut de « catastrophe sociale » à la pollution aux particules fines. Ainsi, il sera désormais possible pour le gouvernement de débloquer les fonds publics pour imprévus afin de prévenir les pics de pollution ou de réparer les éventuels dégâts occasionnés. Egalement, la loi sur la gestion des risques liés au gaz de pétrole liquéfié a été révisée de manière à permettre à tous les automobilistes d'acheter des voitures roulant au GPL. Actuellement, la vente de ces véhicules est réservée aux chauffeurs de taxi, aux services de location de voitures et aux personnes à mobilité réduite. Les voitures au GPL émettent moins de particules fines que les voitures essence ou diesel. En outre, une révision de la loi sur la santé en milieu scolaire rend obligatoire l'installation d’appareils de mesure des particules fines et de purificateurs d'air dans les classes. L'achat de ces équipements pourra être financé par l’Etat et les collectivités locales. Par ailleurs, une loi spéciale sur l'amélioration de la qualité de l'air dans les régions portuaires stipule de mener des enquêtes régulières sur la pollution atmosphérique dans ces zones et d'établir tous les cinq ans un plan d'action visant à la réduire.


Les députés ont adopté ces projets de loi dans un contexte marqué par l’exacerbation des tensions entre le pouvoir et l'opposition. Les deux camps rivaux étaient conscients de l'urgence de trouver des solutions face à l'aggravation de la pollution aux particules fines et avaient décidé d'aller au-delà de leurs clivages politiques pour résoudre le problème.


Début mars, la Corée du Sud a été gravement touchée par des pics répétés de particules fines. Les mesures d'urgence visant à réduire leur concentration dans l’air ont été déclenchées pendants sept jours consécutifs. En janvier et févier déjà, le taux moyen de concentration des particules ultrafines dans l'air à Séoul était de 37 microgrammes par mètre cube, soit le niveau le plus élevé en cinq ans. Face à cette situation, l’exécutif et le Parlement ont tardé à faire adopter des mesures adéquates, s'attirant les critiques de la population.


Cependant, le problème des particules fines ne peut pas être résolu par la seule initiative du gouvernement. Les efforts devraient être déployés conjointement avec les pays voisins dont, notamment, la Chine. L’un des partis d'opposition a récemment proposé de créer une instance nationale avec pour mission de coordonner les efforts nationaux et de promouvoir la coopération avec d'autres pays pour lutter contre les particules fines. Le président Moon Jae-in a accepté cette proposition. Le nom de l'ancien secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon est aujourd'hui évoqué pour diriger cette nouvelle instance.

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