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Un général sud-coréen dirigera le futur commandement conjoint après le transfert de l’Opcon

2019-06-08

Journal

ⓒYONHAP News

La Corée du Sud et les États-Unis ont convenu de nommer un général quatre étoiles sud-coréen à la tête d'un futur commandement conjoint qui sera chargé d'exercer le contrôle opérationnel des forces armées conjointes en temps de guerre (Opcon) une fois que celui-ci sera transféré de Washington à Séoul. Les deux pays ont également décidé de déplacer le siège du commandement des forces combinées sud-coréano-américaines (CFC), actuellement à Séoul, vers la base militaire américaine de Camp Humphrey à Pyeongtaek, à quelque 70 km de la capitale. C'est ce qui a été annoncé dans un communiqué publié à l'issue d'une rencontre entre le ministre sud-coréen de la Défense Jeong Kyeong-doo et le chef du Pentagone par intérim Patrick M. Shanahan, qui s’est tenue le 3 mai à Séoul.


Selon ce communiqué, les deux alliés nommeront un général quatre étoiles sud-coréen à la tête du futur commandement conjoint, au lieu de faire cumuler ces nouvelles fonctions au chef d'état-major interarmées sud-coréen, et ce par souci d’efficacité. L'état-major de l’armée sud-coréenne et le commandement des forces américaines en Corée du Sud avaient précédemment présenté une proposition dans ce sens à leurs ministères de la Défense respectifs, et ceux-ci ont donné leur feu vert lundi. Le CFC actuel, dirigé par un commandant en chef américain et un commandant adjoint sud-coréen, sera remplacé par cette nouvelle structure après le transfert de l’Opcon.


Par ailleurs, lors de leur rencontre lundi, les deux parties ont donné leur accord au déménagement du siège du CFC, situé dans la base militaire de Yongsan à Séoul, vers la base militaire de Pyeongtaek. Le gouvernement sud-coréen avait initialement envisagé de le relocaliser dans l’enceinte du ministère de la Défense, au centre de la capitale. Cependant, le général américain Robert Abrams, nommé fin 2018 au poste de commandant en chef du CFC, avait fait savoir que Washington préférait Pyeongtaek. Séoul a finalement accepté cette proposition. Le ministère sud-coréen de la Défense a justifié cette décision par le souci d’« améliorer l'efficacité des opérations conjointes », étant donné que les forces américaines qui étaient basées à Yongsan sont désormais installées sur la base de Pyeongtaek. Selon le ministère, quatre critères ont été pris en compte dans le choix du site : l'efficacité opérationnelle, les conditions d'exécution des missions, le calendrier et le coût du déménagement, et enfin le soutien américain au réaménagement du site de la base de Yongsan en un parc national.


En effet, toutes ces démarches s’inscrivent dans le cadre de la préparation du transfert de l'Opcon. La Corée du Sud et les États-Unis avaient convenu de transférer le contrôle opérationnel des forces armées conjointes, actuellement aux mains des Américains, à l'armée sud-coréenne si trois conditions étaient remplies. Tout d'abord, l'armée sud-coréenne devait posséder une capacité militaire à même d’assurer le commandement de la défense conjointe. Deuxièmement, elle devait disposer de la capacité de réaction nécessaire pour intervenir en amont face aux menaces nucléaire et balistique de la Corée du Nord. Enfin, l'environnement sécuritaire dans la péninsule coréenne et dans la région devait répondre aux besoins liés au transfert de l'Opcon.


En août prochain, la Corée du Sud et les États-Unis organiseront un exercice conjoint afin d’examiner la capacité opérationnelle initiale (IOC) du futur commandement des forces conjointes, chargé d'exercer l’Opcon une fois transféré de Washington à Séoul. Ce commandement sera placé sous les ordres d'un commandant en chef sud-coréen et d'un commandant adjoint américain. Les deux alliés prévoient ensuite de vérifier la pleine capacité opérationnelle (FOC) de ce nouveau commandement en 2020 et sa pleine capacité à effectuer des missions (FMC) en 2021. Si tout se passe bien, le transfert de l'Opcon pourrait avoir lieu d'ici 2022, soit avant la fin du mandat du président Moon Jae-in.

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