En taekwondo, tout comme en tir à l’arc, beaucoup de règles ont changé pour empêcher qu’un seul pays (notamment la Corée du Sud) rafle toutes les médailles. Malgré un système de quota qui limite le nombre de joueurs par pays, 21 athlètes du pays du Matin clair ont pris part à cinq éditions des JO pour gagner 12 médailles d’or. Ils ont échoué seulement deux fois à monter sur le podium.

Ceci étant, jusqu’aux Jeux de Londres en 2012, on autorisait la participation de quatre joueurs au maximum pour deux poids pour les hommes et les femmes respectivement. A partir de l’édition de Rio de Janeiro en 2016, la Fédération mondiale de taekwondo attribue des places de qualification automatique par le biais du classement olympique. Ainsi, seul un athlète par poids peut concourir pour chaque pays dans chacun des huit poids. Pour cette raison, le pays du Matin clair a envoyé cinq joueurs à Rio.

A Tokyo, le nombre d’athlètes sud-coréens dans cette discipline sera le plus élevé dans l’histoire du taekwondo sud-coréen. A ces Jeux participeront six sud-Coréens. Dans l’équipe masculine, Chang Joon en 58 kg, Lee Dae-hoon en 68 kg et In Gyo-don en plus de 80 kg. Et dans l’équipe féminine concourront Shim Jae-yeong en 49 kg, Lee A-reum en 57 kg et Lee Da-bin en plus de 67 kg.

Parmi ces six joueurs, Lee Dae-hoon est le seul à avoir l’expérience de participer aux JO. Au cours de trois éditions consécutives à partir des Jeux de Londres en 2012, ce champion du monde a remporté des médailles d’argent et de bronze, mais pas l’or. Beaucoup se demandent s’il réussira à briser cette malédiction à Tokyo. A part les sud-Coréens, la britannique Jade Jones, championne olympique en 57 kg en 2012 et 2016, attire l’attention. Car elle se lancera à Tokyo le défi de remporter son 3e titre olympique pour devenir la première triple médaillée d’or en taekwondo dans trois éditions consécutives.

Il y a cinq ans à Rio, pour la première fois en 16 ans, la Corée du Sud n’a remporté aucun titre olympique en judo. Espérons que les athlètes sud-coréens se lanceront le défi de prendre leur revanche lors de ces Jeux. Les équipes masculine et féminine ont été qualifiées pour tous les poids.

Selon les estimations, ce sont Ah Ba-wool en 66 kg et Cho Goo-ham en 100 kg qui ont la plus grande chance de monter sur la première marche du podium. Le premier a gagné l’argent aux Jeux de Rio de Janeiro et le dernier est la vedette du poids lourd du judo sud-coréen et le vainqueur du Championnat du monde de judo en 2018. A l’approche des Jeux de Rio de Janeiro, il s’est blessé au ligament cruciforme antérieur et n’a pu gagner aucune médaille. Il est donc déterminé à monter sur le podium cette fois-ci.

On s’attend aussi à une médaille d’Ahn Chang-rim en 73 kg. Kim Won-jin en 60 kg mérite aussi notre attention. Lors des Masters de Doha organisés en janvier dernier, il a gagné l’or. Mais il a appris peu après le décès de son père. Comme il s’entraîne avec détermination pour dédier son titre olympique à ce dernier, nous pourrons compter sur lui.

A Tokyo, des épreuves par équipes mixtes seront disputées en judo pour la première fois. L’équipe sud-coréenne y participera aussi. Et conformément à la modification du règlement de la Fédération internationale de judo en 2016, le temps de compétition pour les hommes passera de 5 minutes à 4 minutes, et ce afin de rendre les épreuves plus dynamiques et plus excitantes.

Pour les femmes, le temps de compétition reste de 4 minutes comme avant. Si, à la fin du temps réglementaire, les deux adversaires sont à égalité parfaite, une prolongation appelée « golden score » aura lieu.

Quant aux techniques de contrôle et d’abandon, pour le waza-ari, le temps d’immobilisation valide est réduit de 15 secondes à 10 secondes. Seules les techniques du waza-ari et de l’ippon sont reconnues pour marquer des points. Si on obtient deux waza-ari dans une épreuve, cela aura la même valeur que l’ippon.