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Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a remanié son gouvernement

2019-09-14

Journal

ⓒ KBS News 

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a procédé le 11 septembre à un remaniement d'envergure de son gouvernement. À cette occasion, il a promis de consacrer tous ses efforts dans le cadre de sa réforme de la Constitution japonaise. Suite à cette réorganisation ministérielle, de nombreux postes du gouvernement sont désormais occupés par des personnalités de tendance ultranationaliste. Les tensions actuelles entre Séoul et Tokyo risquent par conséquent de s'aggraver.


En effet, parmi les 19 ministres du cabinet de Shinzo Abe, 17 ont été remplacés. Le vice-Premier ministre et ministre des Finances Taro Aso et le secrétaire général du gouvernement Yoshihide Suga ont été reconduits dans leurs fonctions. Ce remaniement est caractérisé par l'entrée de plusieurs figures de l’extrême droite, dont certaines défendent une approche révisionniste de l'histoire du Japon.


La nomination la plus remarquée est celle de Koichi Hagiuda, révisionniste de la première heure, qui va diriger le ministère de l’Éducation, de la Culture et des Sports. Il avait nié la valeur du discours de Kono, publié en 1993, dans lequel le secrétaire général du cabinet de l’époque avait reconnu l’enrôlement forcé des femmes de réconfort par l’armée impériale de l’Archipel durant la Seconde guerre mondiale. Sa nomination ne devrait donc pas faciliter le règlement des différends entre la Corée du Sud et le Japon sur les faits historiques. 


L'arrivée de Shinjiro Koizumi au poste de ministre de l’Environnement a également été fortement médiatisée. Fils de l'ancien Premier ministre Junichiro Koizumi, il est une figure montante de la droite japonaise et déjà pressenti pour succéder à Shinzo Abe.


Quant au ministre de la Revitalisation économique Toshimitsu Motegi, considéré comme l'un des plus proches de Shinzo Abe, il a été nommé à la tête du ministère des Affaires étrangères, succédant à Taro Kono qui prend le portefeuille de la défense. Durant son mandat de chef de la diplomatie, Taro Kono avait adopté une ligne dure dans la gestion des conflits entre Séoul et Tokyo, notamment suite à la décision de la Cour suprême sud-coréenne ordonnant à des entreprises nippones d'indemniser les travailleurs coréens réquisitionnés de force durant la guerre. 


Lors d'une conférence de presse tenue après l'annonce du remaniement de son gouvernement, le chef du gouvernement japonais a affirmé sa volonté de relever des défis dans les domaines notamment des affaires intérieures et de la diplomatie et de créer un nouveau Japon, digne de la nouvelle ère « Reiwa » (« belle harmonie »). Pour lui, au premier rang de ces défis figure la réforme de la Constitution pacifiste qui interdit au pays du Soleil levant de recourir à la guerre. Shinzo Abe souhaite réviser ce texte afin de faire de l’archipel un « pays normal ».


En Corée du Sud, des inquiétudes se font sentir concernant la composition du nouveau cabinet japonais qui revêt un caractère ultranationaliste renforcé. Les querelles en cours entre les deux pays voisins dans les secteurs notamment du commerce et de la diplomatie risquent de s'exacerber.


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