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Choo Mi-ae officiellement nommée au poste de ministre de la Justice

2020-01-04

Journal

ⓒYONHAP News

Le président de la République a entériné, le jeudi 2 janvier, la nomination de Choo Mi-ae au poste de ministre de la Justice. Tout s’est déroulé à la vitesse de l’éclair. A l’Assemblée nationale, l’audition de confirmation s’est terminée le 30 décembre, sans pour autant parvenir à un consensus en la matière. Moon Jae-in a aussitôt fixé une nouvelle échéance au Parlement, à savoir le 1er janvier 2020. Et dès que cette date butoir est passée, il a officialisé l’investiture de la nouvelle garde des Sceaux. Cette nomination met un terme à la crise « Cho Kuk », qui a éclaté dès la nomination de l’ex-conseiller présidentiel aux affaires civiles au poste de ministre de la Justice, en août dernier. Ce dernier est resté vacant pendant 80 jours, depuis la démission de Cho.


Ancienne juge, Choo a fait ses débuts en politique au sein du parti Congrès national pour la nouvelle politique (NCNP), le berceau du Minjoo. Elle a été élue députée pour la première fois en 1996, et a effectué un total de cinq mandats. Elle a occupé des postes-clés au sein du parti de centre-gauche, notamment sa direction lors de la campagne électorale du Minjoo, alors que Moon Jae-in était le candidat de la formation à l’élection présidentielle de 2017.


A en croire les observateurs, le locataire de la Cheongwadae aurait fait preuve de promptitude afin de réaffirmer sa ferme volonté d’accélérer la réforme du Parquet, et ce dès le début de la nouvelle année. Pour rappel, le Parlement a adopté, le 30 décembre dernier, le projet de loi controversé sur la création d’une agence indépendante chargée d’enquêter sur la corruption de hauts fonctionnaires. Il devrait bientôt voter un projet de loi sur la répartition du pouvoir d’investigation entre le Parquet et la Police. Par conséquent, il était temps de combler le vide au plus haut poste du ministère de la Justice et, corollairement, de donner un nouvel élan à la réforme en cours. A cette fin, Choo Mi-ae, surnommée « Choo d’Arc », est considérée comme « la femme de la situation ».


Certains soulignent qu’il s’agit également d’apporter une plus grande stabilité à la gestion des affaires de l’Etat. En effet, le ministère public a élargi son champ d’investigation à l’ensemble des services liés aux affaires civiles du cabinet présidentiel. De quoi déstabiliser la Cheongwadae et faire redouter, avant l’heure, le phénomène dit du « lame duck », à savoir un affaiblissement, en l’occurrence précoce, du pouvoir en fin de mandat. Autrement dit, Moon Jae-in chercherait à contrôler plus fermement la gestion de l’Etat. Dans ce contexte, la nouvelle garde des Sceaux est supposée exercer son pouvoir de nomination dans le but de mettre la main sur le Parquet.


Comme on pouvait s’y attendre, la nomination de Choo divise toujours le milieu politique. Le Parti Liberté Corée (PLC), première force d’opposition, a vivement protesté. Il accuse le parti présidentiel de vouloir anéantir et instrumentaliser le Parquet afin de dissimuler les crimes liés au pouvoir. Quant au corps consultatif dit « 4+1 », composé du Minjoo, le parti au pouvoir, et de quatre autres formations minoritaires de l’opposition, il envisage de faire voter, lundi prochain, cinq projets de loi, y compris la reconfiguration du pouvoir d’investigation entre le Parquet et la Police. Le PLC poursuit, de son côté, sa mobilisation contestataire en dehors de l’Hémicycle.

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