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Le KCDC promu au rang d’agence indépendante

2020-06-20

Journal

ⓒYONHAP News

Le Centre de contrôle et de prévention des maladies (KCDC) va s’affranchir de son ministère de tutelle pour voler de ses propres ailes. L’exécutif a examiné et adopté, mardi, un projet de révision de la loi relative à l’organisation gouvernementale stipulant une telle promotion, lors du conseil des ministres présidé par le Premier ministre Chung Sye-kyun.


Le KCDC a été créé en janvier 2004 de manière à élargir l’Institut national de la Santé. Mais, faute de pouvoir décisionnel, il ne pouvait qu’exécuter les politiques établies par le ministère de la Santé et du Bien-être social. En conséquence, il courait toujours derrière chaque crise sanitaire pour résoudre les problèmes dans l’urgence, incapable d’anticiper les choses. De nombreuses voix se sont donc élevées pour souligner la nécessité de lui accorder une plus grande autonomie, notamment après le passage du coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-Cov) en 2015, mais en vain. Finalement, c’est la pandémie du COVID-19 qui a poussé l’Etat à sauter le pas. Le KCDC sera élevé au rang d’organisme administratif central à part entière.


Le plus grand enjeu, c’est que la future Administration de contrôle et de prévention des maladies (KCDA) aura dorénavant un pouvoir décisionnel en termes de budget et d’affectation du personnel. Ainsi, il pourra recruter un grand nombre d’experts, alors qu’il manquait sérieusement de médecins et d’enquêteurs nécessaires pour assurer les expertises épidémiologiques. Il se verra doté également de « centres régionaux de réaction contre les maladies ». Ces derniers auront pour mission d’effectuer des études épidémiologiques sur le terrain selon les zones d’intervention. Cela devrait augmenter la réactivité régionale. La nouvelle administration centralisera toutes les missions liées à la gestion des maladies contagieuses ou autres, allant de la prévention à la quarantaine. Autrement dit, elle pourra élaborer et exécuter elle-même les politiques en la matière sans passer par le ministère. Cela permettra d’accélérer le processus de décision afin de mieux faire face à toute nouvelle crise épidémique.


Cette réforme n’a pas été sans polémique. Selon le projet initial, le ministère de la Santé comptait déplacer sous sa tutelle l’Institut national de la santé (NIH), l’organisme chargé de la recherche des maladies, actuellement rattaché au Centre de contrôle et de prévention des maladies. Il a été vivement accusé de vouloir « priver de son cerveau » le KCDC. Le président de la République est alors intervenu pour ordonner de revoir la copie, provoquant finalement un rétropédalage. Le NIH restera ainsi sous le même toit. Petit bémol cependant. Le KCDC souhaitait créer une direction et un centre de recherche entièrement dédiés aux études épidémiologiques. Or, cette possibilité n’a pas été écrite noir sur blanc dans le projet de loi. La future administration devra donc se pencher sur cette question.

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