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COVID-19 : le test sud-coréen en « drive-in » en passe de devenir une norme internationale

2020-08-08

Journal

ⓒ YONHAP News

L’Organisation internationale de normalisation (ISO) a adopté le « drive-in » à la coréenne comme une proposition d’étude nouvelle (NP). Il s’agit de la « procédure de gestion standardisée du point mobile de dépistage au volant » qui a prouvé son efficacité dans le cadre de la lutte contre le COVID-19 en Corée du Sud. C’est ce qu’a annoncé, mardi, le ministère sud-coréen de l’Industrie, du Commerce extérieur et de l’Energie. 


Au sein de l’ISO, un projet évolue suivant plusieurs étapes jusqu’à sa publication. A chacune d’elles, est associé un document à adopter dans l’ordre suivant : proposition d’étude nouvelle (NP), projet de travail (WD), projet de comité (CD), projet de norme internationale (DIS), projet final de norme internationale (FDIS) et norme internationale (IS). Séoul avait proposé, en avril dernier, son projet de dépistage en « drive-in » auprès du comité technique (TC) 304, spécialisé dans le management des organisations de soins de santé. Et son texte a été voté pendant trois mois avant d’être retenu comme une NP. Afin d’être entériné comme tel, il faut remplir deux conditions : plus de deux tiers des Etats membres à part entière doivent approuver le projet et plus de cinq pays doivent recommander des experts qui participeront à l’élaboration de la norme. Ce seuil n’est pas facile à atteindre. Pour le projet sud-coréen, sept pays ont recommandé des experts. Cela reflète bien la confiance et l’attention que la communauté internationale porte sur la « K-prévention ».


Le « drive-in » s’est imposé comme une méthode innovatrice en termes de contrôle et de prévention sanitaires. Il a été introduit pour la première fois par le CHU de Kyungpook (KNUH), en février, lorsque la pandémie commençait à frapper de plein fouet le pays du Matin clair. A l’époque, la ville de Daegu, où l’hôpital est implanté, connaissait une flambée des nouveaux cas d’infection. Selon la procédure, celui ou celle qui souhaite bénéficier du service au volant est prié de venir tout seul en voiture au point de dépistage en plein air. Sans descendre de son véhicule, il n’a qu’à baisser sa vitre pour répondre au questionnaire épidémiologique, se soumettre à la prise de température corporelle, et le cas échéant, se faire tester par prélèvement nasal. Tout cela demande seulement une dizaine de minutes. Le « drive-in » permet d’effectuer un dépistage de grande envergure, rapide, efficace, et en toute sécurité, sans recourir à du matériel lourd, tel qu’une tente médicale à pression négative, parce qu’il n’est pas nécessaire de désinfecter ni d’aérer le lieu d’accueil. Certes, l’Université américaine Stanford avait expérimenté un tel système lors de l’épidémie de la nouvelle grippe A (H1N1) en 2009. Mais la Corée du Sud est le premier pays à l’avoir appliqué méthodiquement au niveau de l’Etat. Et elle s’est imposée comme un exemple à suivre dans la lutte contre le COVID-19 en partie grâce à ce système novateur. Celui-ci a d’ailleurs été adopté ensuite par plusieurs pays. 


Il faudra prévoir trois ou cinq ans pour que le projet sud-coréen soit définitivement adopté comme une norme internationale de l’ISO.

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