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Un fonctionnaire sud-coréen tué par balles par la Corée du Nord

2020-10-03

Journal

ⓒKBS News

Depuis la semaine dernière, un tragique incident ne cesse de faire des vagues. Un fonctionnaire sud-coréen a été abattu par balles, le 22 septembre, dans les eaux nord-coréennes par l’armée du pays communiste. Il avait été porté disparu la veille, près de la frontière maritime intercoréenne (NLL) en mer Jaune.


Cet événement a provoqué un tollé général au Sud. Séoul a demandé, le 24 septembre, à Pyongyang de s’en excuser et de s’assurer que cela ne se reproduise plus. Dès le lendemain, Kim Jong-un a officiellement présenté ses excuses auprès du président Moon Jae-in et du peuple sud-coréen, se disant « profondément désolé de les avoir grandement déçus ». Le numéro un nord-coréen en a fait part dans une notification envoyée à la Cheongwadae et signée au nom du Front uni pour la réunification. Devant cette réaction rarissime de la part du royaume ermite, la Maison bleue a dit apprécier la sincérité de ce propos. Selon le communiqué, le régime a ordonné à son armée de revoir son système de contrôle maritime dans le but de prévenir le renouvellement d’un tel incident. Toutefois, il n’a pas voulu endosser la responsabilité. A l’en croire, sa garde maritime a tiré sur « l’intrus non identifié » qui tentait de s’enfuir en désobéissant à l’ordre de contrôle, et après la fusillade, il a mis le feu à l’objet flottant abandonné par l’individu, cela en principe de précaution dans le cadre de la lutte contre le COVID-19. Cette explication diffère complètement de la version donnée par Séoul, selon laquelle c’est bien le corps de la victime qui a été brûlé et abîmé.


Le fonctionnaire en question était affilié au ministère des Affaires maritimes et de la Pêche, et travaillait en qualité de capitaine de première classe à bord d’un bateau de patrouille. Il a été déclaré porté disparu par son équipage le 21 septembre. Le lendemain, les autorités militaires ont compris que l’officiel avait été repéré par l’armée nord-coréenne. Six heures plus tard, il a été tué par balles et la scène d’incinération a été observée de loin. Le 23 septembre, le ministère de la Défense a révélé la nouvelle.


Le pire a pu être évité suite aux excuses immédiates de Pyongyang. Mais quelques zones d’ombre subsistent. Par ailleurs, les autorités sud-coréennes sont vivement critiquées pour avoir perdu du temps au lieu de porter secours à un ressortissant en danger. Dans le milieu politique, l’opposition accuse la Cheongwadae d’avoir voulu dissimuler et minimiser l’affaire. Quant au gouvernement, il tâche de mobiliser ses efforts pour faire la lumière sur cet incident et prévoit de mener une enquête conjointe intercoréenne. Certains s’attendent à ce que ce malheureux événement ouvre une brèche pour débloquer la communication des deux côtés du 38e parallèle.

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