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Lee Jae-hoon : prince de la comédie

2021-01-20

Séoul au jour le jour

ⓒSARAM ENTERTAINMENT

L'acteur Lee Jae-hoon, bien connu pour sa performance dans « Anarchist from the Colony » de Lee Joon-ik est de retour avec la comédie d'action « Collectors » de Park Jeong-bae, sortie durant la période de Noël. Mais le toujours sémillant Lee Jae-hoon a déjà une longue carrière très variée derrière lui. C'est ce que nous allons voir.


* Hommes-fleurs

Les débuts, au milieu des années 2000, de Lee Jae-hoon au cinéma ont été sous le signe d'une nouvelle génération d'acteurs masculins dont le concept était les hommes-fleurs. C'est-à-dire des jeunes hommes plutôt efféminés, et, en tout cas, plus fins et stylisés que ceux de la génération précédente. Il s'agissait de ramener le public féminin dans les salles. Ce fut fait, et bien fait. Lee y contribua en jouant par exemple dans « The Servant » un thriller érotique de l'incontournable Kim Dae-woo en 2010.  Son visage au nez pointu et aux yeux fins en amande correspondait aux nouvelles attentes des producteurs. Pourtant, il lui faudra attendre le succès d'un film indépendant « Bleak Night » pour devenir un acteur de premier plan.


*De Bleak Night à The Front Line

Dans « Bleak Night » du jeune réalisateur Yoon Sung-hyun en 2010, Lee entre de plein pieds dans ces films de jeunes hommes, à la limite de l'homosexualité, et en quête de fragilité dans un monde de plus en plus troublé. Le style très frais du film permet son succès ; un succès dont profita bien plus Lee Jae-hoon que le réalisateur Yoon. Ils se retrouveront pourtant, presque 10 ans plus tard, pour le navrant « Time To Hunt » sorti sur Netflix.


Bref, quoiqu'il en soit, la carrière de Lee va décoller et l'amener vers un blockbuster de guerre comme « The Front Line ». Pourtant, ce n'est pas ce film à la sauce néo-nationaliste qui le rendra indispensable aux beaux rêves des spectatrices : le mélo « Architecture 101 » s'en chargera. Cette histoire traditionnelle du premier amour autour des années estudiantines sera un succès important. L'année suivante, Lee ne brille pas dans des films passables. C'est qu'il attend le service militaire, un couperet dangereux pour les jeunes acteurs. Notre jeune homme est bien loti car il se retrouve dans la police de Séoul.

* Le retour


La carrière de Lee Jae-hoon rebondit très vite après son service militaire. Et ceci avec les séries « Secret Door » et « Signal », et le film « Phantom Detective » en 2016. Il est partout en 2016 et cela va continuer. Notamment avec le très original « Anarchist from Colony » de Lee Joon-ik. Notre acteur y interprète l'anarchiste et poète Park Yeol durant les répressions politiques de l'après tremblement de terre du Kanto au Japon. On y découvre un nouveau visage de Lee Jae-hoon, différent de celui de bellâtre pour adolescentes. Mais ce succès à la fois critique et commercial sera de courte durée. L'acteur reprend ses rôles formatés avec « I Can Speak » puis « Time to Hunt » et diverses séries pour la télévision. Avec un autre bellâtre des écrans, Ryu Jun-yeol, il participe à un programme de télé-réalité et part pour Cuba.


Certes, la carrière de Lee Jae-hoon semble idyllique, pourtant, on y compte peu de films majeurs du cinéma sud-coréen. L'indépendant « Bleak Night » est encore une valeur sure, le réalisateur Lee Joon-ik pour « Anarchist from the Colony » est aussi un cinéaste important du cinéma local mais pour le reste, l'acteur navigue entre deux eaux. Son nouveau film « Collectors » sorti en pleine pandémie, comme « Time to Hunt » sorti sur Netflix, tentent une réévaluation de l'acteur comme des essais pour modifier son image et lui permettre une deuxième partie de carrière honorable. Et on l'espère, avec des choix de films et de réalisateurs plus marquants.

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