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Journée mondiale des réfugiés : la Corée du Sud va mener une politique plus équilibrée

2022-06-25

Journal

ⓒYONHAP News

Le gouvernement sud-coréen s’est penché, lundi, sur sa politique sur les demandeurs d’asile à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, célébrée tous les ans le 20 juin.


Cette dernière a été instaurée en 2000 par l’Assemblée générale des Nations Unies (Onu) dans le but de renforcer l’empathie et la compréhension envers celles et ceux qui ont été forcés de fuir leur pays d’origine pour échapper aux conflits ou à la persécution. Selon le rapport annuel publié par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 100 millions de personnes ont été déplacées de force dans le monde jusqu’au mois de mai dernier, soit un chiffre en hausse de 12 % en 5 mois contre 89,3 millions fin 2021.


Le réfugié se définit comme toute personne qui, « craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ». La Convention relative au statut des réfugiés, adoptée le 28 juillet 1951 et entrée en vigueur le 22 avril 1954, est un document juridique clé en matière de leur protection. Selon elle, les Etats contractants sont amenés à ne pas appliquer de sanctions pénales aux réfugiés du fait de leur entrée ou de leur séjour irréguliers ni à les expulser ou refouler sur les frontières des territoires mais à autoriser leur séjour et à leur apporter un soutien humanitaire.


Les déplacements forcés ont lieu dans les zones de conflits armés, de catastrophes naturelles et de famine en Afrique, au Moyen Orient et en Asie, sans oublier le cas le plus récent, à savoir la guerre en Ukraine. Comme la Corée du Sud est géographiquement éloignée de ces zones, ses habitants n’étaient pas sensibles à la question des réfugiés même si la grande partie d’entre eux en ont fait l’expérience en fuyant au sein de leur propre territoire pendant la guerre de Corée. Les sud-Coréens ont gardé un vague souvenir sur les « Boat People » du Vietnam dans les années 1970. L’accueil de réfugiés est devenu un sujet brûlant notamment suite à la ruée d’environ 500 demandeurs d’asile yéménites sur l’île de Jeju en 2018 et à d’autres venus de différents horizons. Cette situation a provoqué à la fois une prise de conscience et un refus plein de méfiance.


La Corée du Sud a ratifié la Convention relative au statut des réfugiés en 1992. Et elle a adopté une loi relative à ces derniers en 2012 pour devenir la première nation asiatique à le faire. A l’occasion de cette journée mondiale dédiée aux déplacés, le ministère sud-coréen de la Justice a organisé une réunion avec des spécialistes tout en affichant la volonté de mener une politique plus équilibrée pour les réfugiés. Quant aux associations civiques, elles ont vivement critiqué l’insuffisance des mesures actuelles. Elles pointent du doigt une trop faible part de reconnaissance du statut de réfugié par rapport aux demandes d’asile, à savoir seulement 1 % en moyenne dans le pays au cours des cinq dernières années.

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