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Centrale de Fukushima : le Japon approuve le plan de rejet des eaux contaminées

2022-07-30

Journal

ⓒYONHAP News

C’est désormais officiel. Le Japon va déverser en mer les eaux contaminées de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima à partir du printemps 2023. Le 22 juillet dernier, la Commission de réglementation nucléaire du Japon a donné son feu vert au plan de rejet dans l'océan Pacifique des eaux usées de cette centrale. Une décision qui n'a pas manqué de faire réagir les écologistes et de raviver les inquiétudes de la Corée du Sud et de la Chine.


Pour rappel, en décembre 2021, la compagnie japonaise d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) a demandé au régulateur nippon de l'énergie nucléaire d'examiner son plan pour le rejet des eaux contaminées de Fukushima. Dans son programme, le producteur d'électricité prévoyait que les eaux usées seraient traitées par un système de décontamination, appelé « ALPS » (Advanced Liquid Processing System), censé permettre d'extraire l'essentiel des radionucléides que contiennent ces eaux.


En mai dernier, la Commission japonaise de réglementation nucléaire a accepté le plan soumis par Tepco. Après avoir mené des consultations auprès des citoyens, elle a donné, la semaine dernière, son aval définitif au plan qui, selon elle, ne présente pas de problème en termes de sécurité environnementale. Tepco est donc prêt à lancer les travaux de construction des installations de déversement dès qu'il aura l'accord des collectivités locales concernées. Il prévoit de filtrer les eaux usées de la centrale de Fukushima par le système ALPS et de les diluer dans l'eau de mer pour ensuite les déverser dans l’océan à compter du printemps 2023. Pourtant, l'échéance pourrait être repoussée en raison de l’opposition des associations de pêcheurs de la région. En effet, le problème est que le système de décontamination en question permet certes de supprimer 62 molécules radioactives, mais pas le tritium, l'isotope radioactif de l'hydrogène.


Les organisations écologistes ont vivement critiqué la décision du Japon. Dans un communiqué, Greenpeace a souligné que le gouvernement japonais n'avait jamais fourni de preuves scientifiques appuyant ses arguments sur la sécurité environnementale. La police de l’environnement a réclamé qu'une évaluation des incidences écologiques soit effectuée conformément à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer.


De son côté, le gouvernement sud-coréen a tenu d'urgence, le 22 juillet, une réunion des ministères concernés pour discuter des mesures à prendre suite à la décision de l’Archipel. L'exécutif sud-coréen a annoncé qu'il allait demander à son pays voisin les informations précises concernant son plan de rejet d'eaux contaminées et élaborer des actions efficaces pour prévenir la pollution, tout en poursuivant sa coopération avec la communauté internationale, y compris l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

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