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La Troisième Commission de l’Onu adopte une nouvelle résolution contre Pyongyang pour la 18e année consécutive

2022-11-19

Journal

ⓒYONHAP News

La Troisième Commission, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, au sein de l’Assemblée générale des Nations unies (Onu) a adopté, mercredi à New York, un projet de résolution condamnant les violations des droits de l’Homme en Corée du Nord, ce pour la 18e année consécutive depuis 2005.


Le projet de résolution a été déposé à l’initiative de l’Union européenne. Et la Corée du Sud a rejoint les Etats qui l’ont parrainé, soit une première en quatre ans. La Troisième Commission a approuvé le texte par consensus de tous ses membres. Ce dernier sera voté le mois prochain en séance plénière.


Le nouveau texte est identique aux résolutions précédentes à quelques nouveautés près. Par exemple, il a repris le paragraphe condamnant la torture, l’exécution sommaire, la détention arbitraire et l’enlèvement de personnes de nationalité étrangère perpétrés par le royaume ermite, tout en y ajoutant un nouvel alinéa. Ce dernier appelle Pyongyang à rendre publiques toutes les informations concernées aux familles des victimes et aux institutions compétentes. Il reflète sans doute la demande que le gouvernement sud-coréen avait formulée concernant le meurtre de Lee Dae-jun, un fonctionnaire sud-coréen abattu par l’armée du Nord en mer Jaune en septembre 2020. Ensuite, le texte souligne que les transfuges nord-coréens rapatriés ne devraient pas faire l’objet de disparition forcée, d’exécution arbitraire, de torture et de traitement injuste. Cette remarque fait écho à l’affaire des deux pêcheurs nord-coréens arrêtés en mer de l’Est, suspectés d’avoir tué leurs 16 collègues à bord de leur navire et expulsés de force par Séoul en 2019. Enfin, le document appelle Pyongyang à autoriser l’accès à son territoire aux organisations internationales humanitaires compte tenu de la situation difficile liée à la crise du COVID-19.


Pour le reste, la nouvelle résolution a repris les anciens éléments. La Troisième Commission recommande, pour la neuvième année consécutive, au Conseil de sécurité de traduire les responsables des violations des droits de l’Homme devant la Cour pénale internationale (CPI) et de leur imposer des mesures punitives supplémentaires. Elle condamne dans les termes les plus vigoureux les violations systématiques, généralisées et flagrantes des droits fondamentaux commises depuis longtemps et encore aujourd’hui par le pays communiste. Elle en énumère divers cas : la torture, la détention arbitraire, toutes formes de violence sexuelle, notamment les viols, un vaste système de camps de prisonniers politiques, les enlèvements systématiques, les refus de rapatriements et les disparitions de personnes qui en résultent, ainsi que le non-respect de la liberté d’expression, de réunion, de religion et de circulation. Elle évoque aussi la nécessité d’organiser en urgence les retrouvailles des familles séparées de part et d’autre du 38e parallèle, et de libérer immédiatement les personnes kidnappées et retenues en Corée du Nord.


Le gouvernement sud-coréen a salué l’adoption de cette résolution et a appelé Pyongyang à prendre des mesures effectives en vue d’améliorer les droits de l’Homme de sa population. Quant au régime de Kim Jong-un, il a contesté l’initiative onusienne en la qualifiant de « stratagème politique ».

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