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En 2020, le marché sud-coréen du travail s’est fortement dégradé perdant presque 220 000 emplois, ce qui est son pire chiffre depuis 22 ans. Jusqu’à maintenant, ce chiffre n’avait diminué qu’à quatre reprises. La première fois, c’était en 1984, au moment du premier choc pétrolier, ensuite en 1998 avec la crise financière asiatique, puis en 2003 avec celle des cartes de crédit et en 2009 avec la crise financière mondiale.

 

Par ailleurs, le taux de chômage qui est l’un des indices qui permet d’évaluer la situation du marché du travail s’est aussi détérioré. En décembre, il était de 4,1 %, soit 1 point de plus que sa fourchette normale qui tourne entre 2 et 3 %. Un autre chiffre important est celui du nombre des personnes actives. Selon le Bureau national des statistiques (Kostat), en 2020, il était de 26,9 millions de personnes, en baisse de 0,8 % par rapport à l’année précédente. Il s’agit de la première baisse depuis 2009 et de la plus forte depuis 1998, quand le pays avait vu disparaître 1,27 million d’emplois au lendemain de la crise financière.

 

Mais le plus inquiétant, c’est la forte augmentation des jeunes entre 20 et 30 ans qui ne recherchent pas de travail ou qui ont abandonné d’en trouver un. Et si les conditions de l’emploi ne s’améliorent pas rapidement avec la reprise, cette catégorie risque de se retrouver au chômage pour une longue durée.