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Culture

Le pansori (1)

2014-04-10

Le pansori (1)
Le pansori ou le récit chanté est apparu vers la fin du 17e siècle. Bien qu’il fût d’abord apprécié par les gens du peuple, il a progressivement séduit la classe supérieure. Si la première consécration s'est faite sous la dynastie Joseon, cet art a été classé par le gouvernement sud-coréen comme bien culturel important en 1963, puis par l'Unesco comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité en 2003.

Le pansori est une forme artistique propre à la Corée. Cet art scénique d'origine populaire, qui est surtout connu comme l'opéra traditionnel coréen pour les amateurs de musique occidentaux, est interprété par un chanteur-narrateur appelé « gwangdae », accompagné par un joueur de tambour, baptisé « gosu ». Le « gwangdae » narre, chante et joue devant les spectateurs un long récit transmis de génération en génération de manière orale depuis plusieurs siècles. La représentation était traditionnellement donnée en plein air, mais se fait aujourd'hui dans les salles de concert ou dans les théâtres. Chaque artiste est libre de s'approprier l'histoire et d'improviser. Il est pourtant obligé de respecter les règles de forme.

Sur le plan formel, une pièce de pansori est composée de trois parties : « sori » ou « chang », le chant, « aniri », la narration parlée, puis « neoreumsae », la gestuelle. Ainsi, ces trois modes font du pansori un art complet qui combine la tradition de la littérature orale et de la musique populaire. Le joueur de tambour et le public, quant à eux, interviennent tout au long du spectacle en criant des « chuimsae » comme « geureochi », « jalhanda », « jotta » pour encourager le chanteur mais aussi pour rythmer le récit. Le pansori est donc un art interactif par excellence.

C'est un musicologue du nom de Shin Jae-hyo qui a fixé au 19e siècle la forme du pansori et a recueilli les textes constituant un corpus de douze pièces, dont seule la moitié subsiste jusqu'à nos jours : « Chunhyangga » ou « Chunhyangjeon », « Heungboga » ou « Heungbojeon », « Shimcheongga » ou « Shimcheongjeon », « Sugungga » ou « Sugungjeon », « Jeokbyeokga » ou « Jeokbyeokjeon ». Chacune de ces pièces dure de quatre à six heures. Mais, comme elles sont fortement inspirées par les contes bien connus de tous les Coréens, les chanteurs peuvent les raccourcir selon l’ambiance et les réactions du public.

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