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Culture

Les romans policiers (1) – Kim Tak-hwan (8)

2018-01-16

Les romans policiers (1) – Kim Tak-hwan (8)
« Les romans meurtriers », roman policier de Kim Tak-hwan traduit par Lim Yeong-hee et Françoise Nagel, paru aux éditions Philippe Picquier en 2010.

* Présentation
Après avoir terminé son récit, Yi Myeong-bang quitte la pièce lorsque Chojeong et Yanoi lui proposent de prendre un verre dans la chambre en face en attendant un ami qui lui dira ce que les lettrés de Baektap ont dans le cœur.

* Extrait (pages 78 à 80)
Des notes plus rythmées venaient de se superposer à la musique languissante de Dam-heon. Si l’air joué par Dam-heon était comparable à une plaine au coucher du soleil, la nouvelle mélodie évoquait un coup de sabre ou de lance. Qui avait l’audace de prétendre jouer en même temps que maître Dam-heon ? me demandai-je. Chojeong se leva en disant :
— Attendez-moi un instant. Je vais le chercher.
Après son départ, je bus encore deux verres. Les gayakeum jouaient toujours. Mais en écoutant plus attentivement, je m’avisai que le nouvel air ne provenait pas d’un gayakeum. C’était un son inconnu. J’en fis part à Yanoi, déjà passablement ivre.
— Tu as raison, répondit-il. Je vois que tu t’y connais un peu. Il s’agit d’un donghyungeum.
— Qu’est-ce que c’est ?
— Dam-heon a appris à en jouer à Pékin. C’est un instrument de musique occidental qui ressemble à notre gayakeum. Dam-heon en possède plus de cinq, qu’il a fabriqués lui-même. Parmi tous ceux à qui il a appris à en jouer, il y en a deux particulièrement doués. J’ai assisté plusieurs fois à leurs répétitions et j’en ai été émerveillé. Tu dois en connaître au moins un de réputation. Son nom est Pungmuja. [...] Mais ce que l’on entend en ce moment ne semble pas venir de lui. Sa musique est beaucoup plus lourde, plus sombre. Celle-ci est aussi chargée de tristesse, mais on y perçoit une certaine somptuosité, tu ne trouves pas ? On dirait que le musicien brûle de montrer son talent.
— Qui est-ce donc ?
— C’est un personnage peu ordinaire. Il a dix-neuf ans, un an de moins que toi. Il est disciple de Dam-heon et de Yeonam et entretient des rapports fraternels avec Hyeong-am et Chojeong.
A ces mots, je me sentis complètement dégrisé.
— A-t-il été admis au concours de l’administration ?
— Non, mais s’il pouvait s’y présenter, il n’aurait rien à envier à qui que ce soit.
— Pourquoi ne peut-il accéder aux concours ?
Yanoi vida son verre d’un trait avant de répondre :
— Kim Jin est un bâtard, tout comme Hyeong-am, Chojeong, Cheong Un-mong et moi-même. [...]




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