Les Coréens d’origine vivent éparpillés en Asie centrale, en Russie et sur ses côtes maritimes. Nous célébrons cette année le 150e anniversaire du début de l’émigration des Coréens en Russie. Plusieurs événements d’envergure ont été planifiés pour marquer cette délocalisation dans le centre de l’Asie et en Russie.
Le 12 octobre dernier, des Coréens d’origine se sont rendus à Ansan, dans la province de Gyeonggi. Ayant vécu loin de la Corée depuis des générations, leur coréen était hésitant, mais le fait qu’ils soient retournés ici avait quelque chose de bouleversant.
« Nous sommes venus de loin pour nous retrouver dans notre ville d’origine. Je suis heureux d’être ici et je remercie les sud-Coréens de nous accueillir avec leur grand cœur. Arirang et Printemps dans mon pays natal sont les plus belles chansons coréennes. Je ne suis pas Ouzbek, je suis Coréen. »
Ils ne se souviennent certes pas de la Corée, mais leurs parents leur ont inculqué que leurs racines étaient en Corée, et qu’ils étaient Coréens.
« La plupart des migrants vers la Russie étaient originaires de la province Hamgyeong près de la frontière entre l’actuelle Corée du Nord et la Chine. Les personnes vivant dans cette province étaient pauvres à cause de terres infertiles. Mais, à partir du début des années 1860, plusieurs habitants de Hamgyeong traversèrent le fleuve Tumen pour aller cultiver en Russie. Ils partaient au printemps et revenaient en Corée en automne après les moissons. Mais, à l’époque, franchir la frontière était un crime, passable de peine de mort. C’est ainsi qu’en 1863, 60 Coréens de 14 familles de la province Hamgyeong, qui cultivaient près de la rivière Tizinkhe, demandèrent de s’installer en Russie et les autorités russes acceptèrent leur demande l’année suivante. Ce fut le début de l’émigration coréenne vers la Russie... »
Et puis, en 1869, le nord de la péninsule coréenne fut touché par une terrible famine qui contraint quelques dix mille Coréens à s’installer au-delà de la frontière. Durant l’occupation japonaise, au début des années 1920, les Coréens d’origine qui résidaient dans cette partie de Russie étaient au nombre de 170 000. Mais, en 1937, le gouvernement soviétique obligea les Coréens qui vivaient dans cette province maritime de se relocaliser en Asie centrale, inquiets que les Coréens espionnent pour les Japonais.