Le 28 octobre dernier, s’est tenu au Centre des arts Gwangjin un concert en l’honneur du centenaire de la naissance du très distingué Kim Yeon-jun. Celui-ci est le fondateur de l’université Hanyang et également le compositeur de 3 600 morceaux de musique dite gagok, c’est-à-dire des chansons contemporaines.
« La chanson est parfaite pour l’automne. Les paroles ne sont pas seulement des mots sur une mélodie, elles sont comme un poème qui vous touche le cœur. C’est tellement beau que même si l’on ne s’y connaît pas en musique, ce qui est mon cas, on apprécie quand même. Je l’écoute avec tout mon cœur. »
L’automne coréen est splendide mais n’en reste pas moins une saison un peu triste. Les couleurs des feuillages sur fond de ciel bleu sont resplendissantes mais les feuilles mortes qui jonchent le sol et la froideur du vent intensifient sentimentalité et solitude. Cette saison qui crée la nostalgie est parfaite pour écouter les gagoks qui sont des sortes de poèmes adaptés en chant. C’est la raison pour laquelle il y a beaucoup de concerts de gagoks en cette saison. Et cette année, tout spécialement, puisqu’elle marque le centenaire de la naissance du fameux compositeur de gagok, Kim Yeon-jun. Le musée de l’université de Hanyang célèbre d’ailleurs l’événement avec une exposition spéciale intitulée Les poèmes qui flottent sur les partitions - Un siècle de gagok.
« L’exposition est en deux parties, l’histoire des gagoks et le monde musical de Kim Yeon-jun. La première partie traite de l’introduction de la musique occidentale en Corée, du développement des gagoks et des compositeurs, poètes et chanteurs qui ont aidé à instaurer dans le pays les gagoks comme genre musical. La seconde montre combien les gagoks étaient populaires. Ils étaient, à une époque, la base des programmes télévisés et des concerts. Tout le monde adorait et chantait des gagoks et cette exposition propose de faire un retour en arrière sur cette popularité. Les visiteurs sont invités à écouter quelques-uns de ces gagoks et à regarder un concert de l’époque. »
L’histoire du gagok coréen remonte à la fin du dix-neuvième siècle avec l’introduction de la culture occidentale par les missionnaires étrangers. Ils enseignèrent des hymnes pour diffuser le christianisme et c’est ainsi que cela commença...