200 K-Women
2024-03-27
#Aux sources de la musique coréenne l 2018-05-30
En été, les anciens Coréens aimaient se détendre dans des pavillons, appelés « jeongja » en coréen. Le jeongja est une construction sans murs, un kiosque ouvert sur l’extérieur, qui marque ainsi une parfaite continuité avec le paysage environnant. Les beaux pavillons du parc traditionnel Soswaewon sont appréciés des sud-Coréens de nos jours encore. Le Soswaewon dont le nom signifie « jardin propre et clair » est un « wonlim » qui se trouve à Damyang dans la province de Jeolla du Sud, au sud-ouest de la péninsule. Le terme « wonlim » peut se traduire littéralement par « forêt originelle ». Plusieurs pavillons se trouvent dans le wonlim de Soswaewon : Daebongdae dont le toit est couvert de chaume attire l’attention des promeneurs dès l’entrée alors que d’autres pavillons de taille plutôt modeste tels que le Gwangpunggak ou le Jewoldang les attendent à l’intérieur du parc.
Alors que les pavillons de taille modeste sont appelés en coréen « jeongja », les plus grands sont baptisés « nugak » ou « nudae ». Le Chokseokllu à Jinju et le Gyeongpodae à Gangneung sont les nugak ou nudae les plus connus de Corée. Ce dernier qui surplombe le lac de Gyeongpo est l’un des huit principaux points de vue de la région de Gwandong. Il est dit que cinq lunes s’élèvent autour de ce pavillon : une dans le ciel, une autre qui se reflète sur la mer, une autre plongée dans le lac, une autre dans un verre rempli d’alcool, et encore une autre dans les yeux de la personne assise en face de vous.
Une mélodie traditionnelle intitulée « Douze balustrades » chante une nuit de pleine lune passée justement au Gyeongpodae :
Je suis arrivé au beau pavillon avec douze balustrades,
La couleur printanière du bord de la mer flotte sur le Gyeongpodae.
La profondeur des vagues vertes et calmes est incommensurable,
Les oiseaux blancs volent ici et là par paires.
J’entends le son d’une flûte au-delà des nuages célestes parcourant le long chemin
Et je vois la lune nager dans mon verre toujours errant.
Une grue jaune qui volait vers l’est connaît mon cœur
Et tourne lentement en rond au-dessus du lac sans se presser.
Dans le célèbre pansori « Le chant de la fidèle Chunhyang », il y a une scène où le héros Mongryrong admire le beau paysage depuis le pavillon Gwanghallu à Namwon. Il voit un brouillard enveloppant le mont Jeokseong situé au milieu d’une vaste plaine, des branches d’arbres se balançant dans la brise, des fleurs épanouies et un pont de pierre baptisé Ojakgyo, le pont de pies et corneilles, qui abrite les amours de Jiknyeo et de Gyeonwoo. Selon une légende du folklore coréen, ces deux amants sont condamnés à être séparés à deux endroits différents de la Voie lactée et à ne se revoir qu’une fois par an. Touchées par le chagrin des amoureux, les pies et corneilles forment ce jour-là un pont pour permettre au couple une brève rencontre. Le jeune Mongryong pense à l’histoire de ces deux amants en contemplant le pont, et c’est alors qu’il aperçoit au loin la belle Chunhyang en train de faire de la balançoire.
2024-03-27
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