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Culture

« Adresser la parole aux autres » d’Eun Hee-kyung

2018-05-22




Extrait de l’émission :


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Lorsque nous nous adressons à quelqu’un dans son dos, nous l’appelons par son nom. Mais elle est un peu bizarre. Quand elle parle à quelqu’un, elle ne l’appelle pas par son nom comme le font la plupart des gens. Elle utilise un surnom qu’elle a inventé ou une langue connue d’elle seule.   


En tout cas, je pense que la raison pour laquelle la malchance ne la quitte jamais réside dans la façon étrange dont elle communique avec les autres. 


등뒤에서 남에게 말을 걸 때 우리는 이름을 사용한다.

그런데 그녀는 좀 이상하다.

남을 부를 때 모든 사람이 하듯 이름을 부르지 않는다.

제멋대로 제가 지어낸 별명이라든지 저만 아는 언어로 부르는 것이다.


어째든 내가 보기에 그녀에게 늘 불운이 따라다니는 것은

바로 타인을 대하는 그녀의 그 이상한 소통방식이 아닌가 싶다.



Le personnage principal masculin, qui est aussi le narrateur, est un individualiste extrême alors que la femme, gentille de façon dérangeante, est dépendante des autres. Dans « Adresser la parole aux autres », le personnage masculin décrit le comportement du personnage féminin qui est incompréhensible pour lui. 


____


— Quand je suis allée te voir pour te demander de m’accompagner chez le gynécologue... sais-tu pourquoi je t’ai choisi ? 

[...] 

— Parce que tu n’es pas quelqu’un de gentil. Je pensais que je ne serais pas blessée même si tu refusais. 

[...] 

— Je t’aime bien. J’aime ta froideur qui me fait ne rien attendre de toi. Ça me met à l’aise. 

J’allais allumer une cigarette quand je me suis rendu compte que nous étions dans une chambre d’hôpital. Je l’ai remise dans le paquet. 

— Comment peux-tu toujours garder ton sang-froid ? m’a-t-elle demandé. En fait, tu continues à fuir parce que tu as peur, pas vrai ? 


“그 때 산부인과에 따라가달라고 처음 찾아갔을 때,  왜 하필 너였는 줄 알아?“

 .....

“네가 친절한 사람 같지 않아서야. 거절당해도 상처받지 않을 것 같았어“

 ....

“난 네가 좋아. 아무것도 기대할 수 없게 만드는 그 냉정함 말야.  그게 너무 편해“ 


불을 붙이려던 나는 이곳이 병실 안이라는 것을 문듣 깨닫고

담배를 도로 담뱃갑 안에 집어넣었다.


“어떻게 하면 너처럼 그렇게 냉정하게 살 수 있는 거지?

 사실은 너도 겁이 나서 피해버리는 거 아니야?“ 



Gyeong-ho laisse échapper sa rage contre Hyang-ran qui continuait à utiliser des drogues dans son dos. Pourtant, il ne peut pas l'abandonner, cette courtisane qui s'accroche désespérément à lui. « Les Restes de l'offrande » se termine par le monologue cynique de Gyeong-ho : « Ha, ha, ha, c'est la conscience subjective d'un petit-bourgeois ».



* Interview : Bang Min-ho, professeur de littérature coréenne à l’université nationale de Séoul

La femme pense que l’homme la refuse, non pas parce que c’est elle, mais qu’il dirait non à tout le monde. Il n’est pas hypocrite comme les autres, alors elle pense qu’elle ne serait pas blessée autant si elle s’adresse à lui. Eun Hee-kyung critique sévèrement ceux qui vivent dans la société d’aujourd’hui à travers la confession de la femme : « Je pensais que je ne serais pas blessée même si tu refusais. »




Auteur :

Eun Hee-kyung est née en 1959 à Gochang dans la province de Jeolla du Nord. En 1995, elle remporte le concours des jeunes talents littéraires du quotidien Donga avec la nouvelle « Duo » et le prix Munhakdongne de la fiction avec son premier roman « Le Cadeau de l’oiseau ». Elle publie en 1996 le recueil de nouvelles « Adresser la parole aux autres » récompensé l’année suivante par le prix Dongseo.

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