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La célèbre pièce de pansori « Shimcheongga », ou « Le chant de Shim Cheong », relate l’histoire d’une jeune fille nommée Shim Cheong. Ayant perdu sa mère dès la naissance, elle vit seule avec son père Shim Hak-gyu, aveugle de nature. Un jour, quand il traverse une rivière gonflée par les pluies abondantes, Hak-gyu tombe dans l’eau et est sauvé par un moine bouddhiste. Ce dernier lui propose de lui rendre la vue en échange de 300 sacs de riz. Cheong décide de se sacrifier pour se procurer cette offrande qui va guérir son père. A l’âge de 15 ans, elle se livre à l’équipage d’un bateau de commerce. La fille n’ose pas dire à son père qu’elle sera jetée par les marins dans la mer profonde. Le jour même de son départ, elle finit par lui avouer la vérité qui brisera le cœur de Hak-gyu, lui qui croyait qu’elle partait pour devenir la fille adoptive d’un noble. Pouvez-vous imaginer les sentiments de Shim Cheong lorsqu’elle est jetée dans la grande bleue ? 

Il y a un passage dans « Shimcheongga » qui décrit les beaux paysages que la jeune fille voit en se dirigeant vers la mer. Cette scène est également connue sous le titre « Les huit vues de Xiaoxiang », qui sont les huit sites pittoresques à la confluence des rivières Xiao et Xiang de la région chinoise de Changsha. Le terme désigne également des peintures ou des poèmes réalisés sur ce thème. Les vues comprennent notamment un village montagnard enveloppé dans une brume bleuâtre, un village de pêche à la lueur du soir, un voilier rentrant au port après une longue journée en mer. Les paysages que Shim Cheong a vus sur son chemin vers la mort étaient sans doute aussi beaux que ceux-là.    


De son côté, le Pavillon de la Grue Jaune est un monument phare de la ville chinoise de Wuhan. Il était une fois une petite taverne, là où se trouve aujourd’hui le pavillon. Un jour, un vieil homme vient peindre une grue jaune sur le mur. L’oiseau dans la peinture est si vivant que les gens se ruent de tous les coins du pays pour le voir. Dix ans plus tard, le vieillard revient et monte sur la grue pour s’envoler vers le ciel. Le propriétaire de la taverne fera construire un pavillon pour rendre hommage à l’homme et son oiseau. 

L’un des plus grands poètes chinois de la dynastie des Tang, Li Bai, se rend à ce bâtiment dans l’intention d’écrire un poème. Une fois arrivé, il y découvre que le poème de Cui Hao est accroché au mur. Les vers de ce célèbre poète commencent comme suit :

Monté sur une grue jaune, jadis, un homme s’en alla pour toujours.

Il ne resta ici que le pavillon de la Grue Jaune.

La grue jaune, une fois partie, n’est jamais revenue.

Depuis mille ans les nuages blancs flottent au ciel, à perte de vue. 

Totalement impressionné par celui-ci, Li Bai renonce à l’idée de laisser un poème, puis reprend sa vie errante. C’est au Pavillon des Phénix que Li Bai compose le sien, intitulé « Du haut du Pavillon des Phénix sur le mont d’or ». Certaines expressions de ce poème, telles que « Trois monts sont à moitié tombés d’un coin du ciel bleu / Et deux fleuves se séparent à l’île des aigrettes blanches » ont été reprises dans plusieurs chansons traditionnelles du pays du Matin clair, dont « Yukjabaegi ». 


[Liste des mélodies de cette semaine]

1. Un extrait du pansori « Shimcheongga » ou « Le chant de Shim Cheong » qui décrit les beaux paysages que l’héroïne voit en se dirigeant vers la mer, interprété au chant par Seong Chang-sun

2. « Monté sur une grue jaune », une adaptation musicale du poème éponyme du poète chinois Cui Hao, interprétée au chant par Kim Byeong-oh

3. « Yukjabaegi » interprété au chant par Ahn Suk-seon

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