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Culture

Le patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco

#Aux sources de la musique coréenne l 2018-11-07

Aux sources de la musique coréenne


Chaque année, fin novembre, l’Unesco annonce les nouveaux éléments inscrits sur sa liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette année, le « ssireum », la lutte traditionnelle coréenne, rejoindra très probablement la fameuse liste. Selon l’Administration sud-coréenne du patrimoine culturel, le groupe d’évaluation du Comité responsable de l’organisation intergouvernementale a recommandé, le 29 octobre, l’inscription du ssireum. Sachez que le dossier de candidature avait été déposé non seulement par la Corée du Sud mais aussi par la Corée du Nord. D’ailleurs, lors de sa visite en France en octobre, le président Moon Jae-in a rencontré Audrey Azoulay, la directrice générale de l’Unesco, qui lui a proposé que les deux Corées fassent des efforts pour l’inscription conjointe de leur lutte traditionnelle. 


C’est en 1997 que le programme de « Proclamation des chefs-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité » a été créé par l’Unesco afin de « répondre à l’urgence que représente la disparition du patrimoine culturel immatériel ». La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a ensuite été adoptée en 2003. A l’heure actuelle, 378 éléments de 129 pays sont inscrits à la fameuse liste. La Corée du Sud en compte 19. 


Le « Jongmyo Jeryeak », musique qui accompagnait le rituel royal ancestral « Jongmyo Jerye » de la dynastie Joseon est le premier élément sud-coréen à avoir rejoint en 2001 la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. Si le rituel ancestral et sa musique étaient dédiés à la famille royale, « Arirang » qui a été inscrit sur la liste de l’Unesco en 2012 est appréciée, de nos jours encore, par tous les Coréens, quel que soit leur statut social. « Arirang » est la chanson folklorique la plus emblématique du pays du Matin clair. Cette mélodie a consolé et réconforté le peuple coréen durant la période coloniale japonaise. C’est aussi la chanson que les deux Corées chantent à la place de leur hymne national respectif lorsqu’ils participent ensemble à des événements internationaux. « Arirang » est sans cesse revisité par de nombreux artistes. 


Parmi les autres éléments coréens inscrits sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco figurent des genres musicaux tels que le gagok et le pansori, des cérémonies religieuses, notamment le festival Danoje à Gangneung, des danses, dont Cheoyongmu, des pratiques collectives comme le kimjang, la préparation d’un grand volume de kimchi. Chacune de ces traditions nous aide à comprendre la vie des Coréens d’autrefois.   


[Liste des mélodies de cette semaine]

1. « Heemun » extrait du « Jongmyo Jeryeak » interprété par l’Orchestre de musique de cour du Centre national des arts traditionnels coréens

2. « Arirang » interprété par Karibe suivi de « Miryang Arirang » interprété par Orientango

3. « Yeongnam Nongak » ou musique paysanne de la région de Yeongnam interprétée par Kim Duk-soo et sa troupe de samulnori 

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