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Les anciens Coréens buvaient du « dosoju » le matin du premier jour de l’an. Ils croyaient que prendre un verre de cette boisson alcoolisée préparée à partir de différentes herbes médicinales pourrait conjurer le mal et évacuer leurs soucis. S’il est de tradition de servir à table les personnes âgées en premier, lorsqu’il s’agit du dosoju, les plus jeunes boivent d’abord puisqu’ils ont gagné un an de plus à vivre alors que les aînés ont perdu un an. Cette coutume nous laisse supposer que le temps peut être perçu tout différemment selon l’âge et la sensibilité. La pratique implique également les attentes des aînés envers la jeune génération pour l’année qui vient de s’amorcer.


Nous profitons de cette période de l’année pour prendre de bonnes résolutions et formuler des vœux. Les mères coréennes d’autrefois faisaient des prières devant un bol d’eau puisée au petit matin pour la santé et le bien-être de la famille. L’absolu à qui les prières s’adressaient aurait pu être le soleil, la lune, des étoiles ou encore l’âme des ancêtres. Les anciens Coréens payaient une attention particulière à la Grande Ourse parmi tous les êtres célestes. La Grande Ourse est appelée « Bukduchilseong » en coréen, ce qui signifie « sept étoiles du ciel du Nord ». Les sept étoiles de cette constellation la plus brillante d’étoiles visibles sont gravées sur des dolmens coréens de l’âge préhistorique et peintes sur des murs des tombes de l’époque de Goguryeo datant du Ve siècle. Les habitants du pays du Matin clair pensaient que la Grande Ourse pouvait intervenir sur la vie, la longévité, la fortune et les catastrophes. 


A la différence des activités festives et amusantes du début de l’année, il existe un rituel qui était célébré de manière plus sérieuse, baptisé « samjae puri ». Il s’agit d’un rituel destiné à chasser les « samjae », trois malheurs qui peuvent arriver à chacun tous les neuf ans. Les « daesamjae » ou trois catastrophes désignent les malheurs causés par le feu, l’eau et le vent. Les « samjae » peuvent renvoyer, au sens plus large du terme, à des guerres et des famines. Il y a des siècles, les guerres et les soulèvements civils avaient fréquemment lieu et il était impossible de produire suffisamment de nourriture pour toute la population. Ceux qui vivaient cette époque-là avaient donc beaucoup à craindre dans la vie quotidienne. Ce qui était encore plus inquiétant à propos des « samjae » était que ces malheurs pouvaient durer trois ans. Les Coréens de jadis avaient recours à une amulette avec un dessin d’un faucon à trois têtes. Ils la mettaient au-dessus de la porte d’entrée de leur maison le jour du Nouvel an pour chasser les malchances. Ils invitaient également une chamane à organiser le fameux rituel « samjae puri ». 


[Liste des mélodies de cette semaine]

1. « Daechwita » interprété par l’Orchestre de musique de cour du Centre national de la musique traditionnelle coréenne

2. « Avant que la nuit soit finie » interprété au chant par l’ensemble Souljigi

3. « Samjae puri » interprété au chant par Yu Ji-suk

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