200 K-Women
2024-03-27
Extrait de l’émission :
« Elle s’est précipitée dans la ruelle comme un petit oiseau se cachant dans le buisson lorsqu’il venait de se retourner après avoir jeté un sac poubelle. » Ainsi commence « Bukchon » de Lee Hye-gyeong.
Elle a tourné la tête vers la cour. Son regard a sauté d’une chose à l’autre, de la porte pliante de la pièce intérieure en passant par le marchepied en granit sur lequel traînait négligemment une paire de pantoufles.
— On dirait une maison qu’on voit à la télé, a-t-elle repris.
Le fin duvet sur les joues de la femme brillait d’un éclat doré sous le soleil. A l’instant même où il a tendu la main vers les poils dorés, le temps s’est arrêté et les deux se sont figés tels des fossiles... C’était la vision qui passait devant les yeux de l’homme.
여자는 고개를 마당으로 돌렸다.
안채의 분합문과 짝짝이 제멋대로 나뒹구는 슬리퍼 한 벌이 올려진 화강암 댓돌을 거쳐
골목 쪽으로 난 담장까지.
겅중겅중 건너뛰는 시선이었다.
“이 집은..... 꼭 드라마에 나오는 집 같네요.“
여자의 볼에 돋은 솜털이 햇살 받아 하르르, 금빛으로 빛났다.
그 금빛 털에 손을 뻗치는 순간,
시간이 정지되고 그와 여자가 그대로 화석이 되어버리는,
그런 영상이 그의 눈앞을 스쳤다.
* Interview : Jeon So-yeong, critique littéraire
Dans cette histoire, les rues de Bukchon sont décrites comme les portes du temps. C’est sans doute pour cette raison que l’auteure l’a choisi comme cadre spatial. Bukchon est un lieu où le passé et le présent coexistent, un lieu où les souvenirs subsistent. Les personnages de la nouvelle ressemblent à cet endroit : leurs expériences passées façonnent leur présent. Ce village est choisi pour démontrer que le passé et le présent des personnages sont étroitement liés.
Le week-end, les ruelles de Bukchon regorgeaient de touristes. Ils parcouraient tous les coins et recoins de ce village de hanok niché parmi les immeubles au cœur de Séoul. Fascinés par les murs et les douces courbes des toits des maisons traditionnelles, ils prenaient des photos partout. Même un petit parterre devant la maison leur faisait pousser des cris d’admiration qui entraient par-dessus le mur.
L’homme et la femme faisaient la sieste ensemble dans le salon et se réveillaient au bruit des touristes. Lorsqu’il regardait les cils de la femme déployés comme un éventail, le monde semblait s’éloigner de sa vue.
주말이면 북촌 골목은 동네를 구경하는 사람들로 붐볐다.
빌딩 숲인 서울 한구석의 한옥마을,
사람들은 한옥 담벼락이며 기와 지붕의 선에 홀려
카메라 셔터를 누르며 골목을 누볐다.
문간에 가꿔놓은 손바닥만한 꽃밭조차 새롭게 느껴지는지,
어머머, 감탄하는 소리가 담장을 넘어 들어오기도 했다.
함께 거실에 누워 설핏설핏 낮잠을 자다가
담장 밖, 지나는 목소리에 깨어나 여자의 부챗살 같은 속눈썹을 볼 때면
세상이 멀찌감치 물러나는 듯했다.
Auteur :
Lee Hye-gyeong est née en 1960 à Boryeong, dans la province de Chungcheong du Sud. Elle fait ses débuts littéraires en 1982 en publiant « Notre couche d’abscission ». « Bukchon » a été publié en 2009.
2024-03-27
2024-03-23
2024-03-22
Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >