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Les sud-Coréens célèbrent le Nouvel an deux fois : une fois d’abord selon le calendrier solaire, puis une autre selon le calendrier lunaire. La nouvelle année traditionnelle baptisée « Seollal » tombe cette année le 5 février. A l’approche de cette grande fête, les enfants chantent une chanson qui commence comme suit : « Les pies ont fêté leur Seollal hier et nous fêtons notre Seollal aujourd’hui. » Chaque fois que les sud-Coréens entendent cette mélodie, ils pensent à leur enfance et se souviennent des visages familiers et des éclats de rire de leurs amis avec qui ils jouaient dehors pendant des heures. 


Le début des paroles de la première mélodie d’aujourd’hui, « La demi-lune », peut se traduire par : « Dans le ciel bleu, sur la voie lactée, à bord d’un petit bateau blanc se trouvent un cannelier et un lapin. » Cette chanson a été écrite et composée en 1924 par Yun Geuk-yeong, musicien et auteur de contes pour enfants, en hommage à sa sœur cadette morte précocement. La fin du deuxième verset qui se termine par « L’étoile du matin est ton phare, trouve ton chemin » a donné de l’espoir et du courage aux enfants coréens sous le joug colonial japonais. La chanson était largement chantée non seulement en Corée, mais aussi en Mandchourie et même au Japon. Elle était fréquemment diffusée à la radio japonaise en dépit de la politique du régime colonial supprimant tout ce qui relevait de la culture coréenne. A l’époque où les enfants étaient obligés d’écouter les mélodies japonaises, Yun Geuk-yeong a écrit et composé plusieurs chansons pour qu’ils puissent chanter dans leur propre langue. 



La deuxième mélodie de cette édition d’Aux sources de la musique coréenne est une adaptation musicale d’un poème de Kim So-wol, intitulé « Maman, sœur » :

« Maman, sœur, allons vivre au bord de la rivière.

Dans la cour scintille le sable doré, 

De l’autre côté de la porte arrière chantent les feuilles mortes.

Maman, sœur, allons vivre au bord de la rivière. »


La version de la chanson « Maman, sœur » que nous venons d’entendre a été composée par Kim Gwang-su, ancien chef de l’ensemble instrumental de la KBS. Avant cela, un compositeur du nom d’Ahn Seong-hyeon a écrit une mélodie sur ce poème. Cette version largement chantée jusqu’aux années 1960 a été interdite après que son compositeur est passé de Corée du Sud en Corée du Nord durant la guerre fratricide. Ahn Seong-hyeon est le père du maître du gayageum Ahn Gi-ok qui a également quitté le Sud de la péninsule coréenne pour s’installer au Nord. 


La dernière mélodie de cette édition est « Printemps dans mon pays natal », écrit par Lee Won-su et composé par Hong Nan-pa. Les paroles sont comme suit :

« Mon pays natal est un village dans les montagnes 

Où fleurissent les fleurs de pêcher, d’abricotier et les petites azalées.   

Comme me manque le temps que je passais

Dans ce palais décoré de fleurs de toutes les couleurs. » 


[Liste des mélodies de cette semaine]

1. « La demi-lune » interprété au haegeum par Shin Nal-sae

2. « Maman, sœur », une adaptation musicale du poème éponyme de Kim So-wol interprétée par le quatuor de gayageum Yeoubyeol

3. « Printemps dans mon pays natal » interprété au saenghwang par Kim Gye-hee

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