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Le samulnori, ou le « jeu des quatre objets », est joué à l’aide de quatre instruments typiquement coréens dont le kkwaenggwari, un petit gong, le jing, un plus grand gong, le janggu, un tambour en forme de sablier, et le buk, un tambour barrique. S’il est bien connu dans le monde entier en tant que genre de musique à percussion traditionnelle qui représente le pays du Matin clair, son histoire est plutôt courte. Il a été présenté devant le public pour la première fois il y a environ 40 ans, plus précisément en 1978. Vous pourriez penser alors que le samulnori a été créé à cette époque-là, mais ce n’est pas non plus le cas. En effet, ce genre folklorique combine la musique, l’acrobatie, les danses et les rituels traditionnellement célébrés dans les villages ruraux. Le samulnori est surtout inspiré par le pungmul, l’un des numéros du namsadang nori, le jeu des troupes itinérantes masculines d’artistes. Pour rappel, le pungmul désigne un concert de musique paysanne. Les mélodies du pungmul ont failli disparaître à jamais pendant la période d’industrialisation et d’urbanisation rapides de la société sud-coréenne. Cependant, les artistes de gugak, la musique traditionnelle coréenne, ont été nombreux à faire des efforts constants afin de les préserver. 


En 1978, quatre jeunes musiciens, notamment Kim Duk-soo, ont présenté leur premier concert de samulnori. Cette tentative audacieuse a d’abord choqué le public, qui a pourtant fini par l’accueillir avec enthousiasme. Lorsque Kim Duk-soo et ses collègues sont montés sur scène pour la première fois, le public s’est demandé quel type de son les musiciens pourraient produire avec ces quatre petits instruments. Une fois qu’il a entendu leur musique, il est resté émerveillé par son énergie explosive. 


Le rythme, la mélodie et l’harmonie sont généralement considérés comme les trois éléments constitutifs de la musique, mais ce n’est pas le cas pour le gugak. La musique traditionnelle du pays du Matin clair n’est constituée que de deux éléments : « jangdan » qui veut dire rythme, et « garak » qui peut se traduire par mélodie. Ce qui différencie les « garak » des mélodies d’autres pays, c’est qu’elles s’appliquent aux interprétations en solo d’instruments non seulement à vent ou à cordes, mais aussi à percussions tels que le janggu ou le jing. Le « jangdan » peut, de son côté, désigner à la fois la vitesse et la forme rythmique d’une musique. Il existe plusieurs types de « jangdan » dans la musique traditionnelle coréenne avec lesquels les artistes jonglent pour créer des mélodies passionnantes, notamment celles de samulnori. 


[Liste des mélodies de cette semaine]

1. « Yeongnam Nongak » interprété par Kim Yong-bae, Yi Gwang-su, Kim Duk-soo et Choi Jong-shil

2. « Gut janggo » ou « Le janggu pour la cérémonie chamanique » interprété par la virtuose du janggu Kim Jeong-hee

3. « Noreum machi sinawi » interprété par l’ensemble Noreum machi

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