200 K-Women
2024-03-27
Extrait de l’émission :
« Gyeong-hee » est un récit autobiographique publié en 1918, l’année où son auteure termine ses études au Japon.
« Tu vas y retourner ? demanda-t-elle. Il vaut mieux rester ici sagement, puis te marier avec un homme riche, avoir des enfants et vivre heureux ensemble. Inutile de travailler si dur ! ».
En effet, Gyeong-hee s’était déjà attendue à ce que cette dame lui dise : « Il faut que tu trouves vite un mari. Les études ne servent à rien ! ». La jeune fille faillit dire : « La vie humaine ne consiste pas seulement à manger et à s’habiller. Un être humain doit apprendre et étudier. La raison pour laquelle votre mari et votre fils ont quatre concubines en tout est qu’ils n’ont pas été éduqués. C’est aussi à cause de votre ignorance que vous vous rongez les sangs. Il faut donc apprendre aux femmes à empêcher leur mari d’entretenir une maîtresse et aux hommes de ne pas tromper leur épouse. »
Elle abandonna pourtant, sachant que ses propos tomberaient dans l’oreille d’une sourde. Elle se dit que ces pensées l’empêcheraient de dormir ce soir-là.
“거기를 또 가니? 인저 고만 곱게 입고 앉었다가 부잣집으로 시집가서
아들 딸 낳고 자미드랍게 살지 그렇게 고생할 것 무엇 있니?”
경희는 이 마님 입에서 ‘어서 시집을 가거라. 공부는 해서 무엇하니’
꼭 이 말이 나올 줄 알았다.
경희의 입술은 간질간질하였다.
‘먹고 입고만 하는 것이 사람이 아니라 배우고 알아야 사람이에요.
당신 댁처럼 영감 아들 간에 첩이 넷이나 있는 것도 배우지 못한 까닭이고,
그것으로 속을 썩이는 당신도 알지 못한 죄이에요.
그러니까 여편네가 시집가서 시앗을 보지 않도록 하는 것도 가르쳐야 하고,
여편네 두고 첩을 얻지 못하게 하는 것도 가르쳐야만 합니다’
그러나. 경희는 쇠귀에 경을 읽지.. 하고
제 입만 아프고 저만 오늘 저녁에 또 이 생각으로 잠을 못 자게 될 것을 생각하였다.
* Interview : Bang Min-ho, professeur de littérature coréenne à l’université nationale de Séoul
A l’époque de Na Hye-seok, le rôle des femmes était de veiller au mieux à l’environnement familial : elles n’avaient qu’à bien élever leurs enfants et obéir à leur mari. Pour elles, il n’existait aucune communauté en dehors de leur famille. Le monde extérieur appartenait aux hommes et la vie des femmes était confinée entre les quatre murs de la maison. Même si elles menaient une vie confortable et aisée, elles ne pouvaient pas jouir des droits inhérents à tous les êtres humains.
« Ça, c’est un chien. C’est une fleur et c’est un poulet. C’est un poirier. Cet oiseau qui vole dans le ciel, c’est une pie. C’est une jarre et c’est un mortier. »
Elle énuméra les noms de toutes les choses qui tombaient sous son regard.
« Qu’est-ce que je suis alors ? Je suis un être humain. Oui, un être humain. »
Gyeong-hee était dans un état extatique. Elle semblait être beaucoup plus grande, comme si elle était étirée comme de la cire. Son cou semblait lui prendre tout le visage.
“저것! 저것은 개다. 저것은 꽃이고 저것은 닭이다.
저것은 배나무다. 저 하늘에 뜬 것은 까치다.
저것은 항아리고 저것은 절구다.”
이렇게 경희는 눈에 보이는 대로 그 명칭을 불러본다.
“그러면 내 명칭은 무엇인가? 사람이지! 꼭 사람이다”
경희의 정신은 황홀하다
경희의 키는 별안간 엿 늘어지듯이 부쩍 늘어진 것 같다.
그리고 목은 전 얼굴을 가리는 것 같다.
Auteur :
Née en 1896 à Suwon, dans la province de Gyeonggi, et décédée en 1949, Na Hye-seok est une peintre et écrivaine.
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