Laure Mi-hyun Croset rencontre ses lecteurs coréens
2024-04-17
Extrait de l’émission :
La mère de Sam-deuk fait tout son possible pour conclure un mariage entre deux familles aisées. Si elle réussit à les rapprocher, chacun des deux côtés lui payera des honoraires généreux.
Si je réussis à arranger ce mariage, Mme Kim me paiera grassement. Ce n’est pas tout : le fils unique du directeur général de l’une des plus grandes sociétés de négoce du pays a également promis de me céder une grosse part de son argent de poche. Il suffirait de conclure l’affaire pour m’acheter une maison de luxe !
만약 혼사가 되면은 김사장댁이 알아 챙겨줄 것도 줄 것이지만,
대한민국의 첫째가는 대 무역회사 사장의 외톨 아들이
제 용돈에서 한 몫 단단히 떼어준다고 고복다짐을 했으니만치
일이 성사되고 보면 열 칸 기와집 하나쯤 마련하기야
땅 짚고 헤엄치긴데~
* Interview : Jeon So-yeong, critique littéraire
Cette nouvelle a été publiée en 1954 lorsque la jeune génération a commencé à façonner ses idées libres et nouvelles dans un pays dévasté par la guerre de Corée. L’auteure Sohn So-hi décrit l’un des aspects de la société coréenne de cette époque-là. La femme de l’administrateur Song qui est plutôt autoritaire a une très vive conscience de sa classe sociale. Tout au long du récit, la mère de Sam-deuk ne cesse de manifester son assentiment à tout ce que cette dame dit en faisant semblant d’être émerveillée par ses histoires pour la flatter. L’auteure fait ainsi une satire des idées démodées.
— Leur père est Park Tae-sun, n’est-ce pas ?
La dame, qui hurlait de rage, ressemblait à une marionnette boudeuse.
— Bien sûr, répondit Hye-gyeong. C’est ce Park Tae-sun.
— Alors, comment peux-tu fréquenter les enfants de ces gens vulgaires... sans rien dire ni à ton père ni à moi-même ? Sans notre approbation ?
— Mais vous ne m’avez pas dit de ne pas les fréquenter.
Les joues toutes roses, affichant un sourire, la fille regarda la neige tomber derrière la fenêtre, les yeux rêveurs.
— Toi, ma fille... avec le fils de ce gardien... gémit la mère. Oh, non, mais qu’est-ce que j’ai fait pour mériter tout cela ? Mais non... !
— Pourquoi tant de bruit ? répliqua la fille. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi bon que lui. C’est pourtant vous qui me racontiez la légende d’Ondal l’idiot... Faut-il être né noble pour devenir le président du pays ?
“걔들 애비가 박태순이 아냐”
악을 쓰는 마님의 앉은 자세는 꼭 토라진 꼭두각시를 연상시켰다.
“왜 아녜요. 바루 그 박태순이죠”
“아니 그럼, 그, 그 상것들하고 네가... 사괸단 말도 없이.... 애비 에미 승낙도 없이”
“아니 뭐 언제 또 사괴지 말라군 했어요. 그이들하고... ”
딸은 발갛게 상기된 얼굴에 그저도 웃음을 띤 채
황홀한 꿈을 추구하는 듯한 눈으로
눈발이 어릿거리는 창밖을 내다본다.
“아니 그럼 네가, 내 자식이.... 그 산지기 아들 녀석하고....
아이구 맙시사 하늘을 쓰구 내가 이게 무슨 죄로.... 아이고오...”
“뭐가 어쨌다구 야단이예요.
전 아직 그이만치 훌륭한 사람 보지 못했어요.
그래두 바보 온달이 이얘긴 잘만 하시데요.
뭐 어디 대통령두 앙반이래야만 되나”
Auteur :
Sohn So-hi est née en 1917 à Gyeongseong dans la province de Hamgyeong du Nord qui se trouve aujourd’hui en Corée du Nord et décédée en 1987 à Séoul. Elle fait ses débuts littéraires en 1946 avec la publication de sa nouvelle « Adieu à Maek » dans la revue Baekmin ou Peuple en blanc. « Toute l’histoire » a été publié en 1954.
2024-04-17
2024-04-18
2024-04-10
Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >