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2024-03-27
#Aux sources de la musique coréenne l 2019-04-24
Si les fleurs de forsythia, d’azalée et de cerisier annoncent le printemps, les feuilles vertes marquent incontestablement l’arrivée des beaux jours qui commencent à s’installer dans la péninsule coréenne. De minuscules boutons verts apparaissent sur les branches des arbres et les rayons du soleil radieux jaillissent sur eux. Les anciens Coréens décrivaient cette belle période de l’année comme « la saison où les forêts vertes et les herbes parfumées sont plus belles que les fleurs ».
Les artistes de pansori chantaient, avant toute représentation, des « danga », de courtes chansons afin de libérer la voix. Et il existe un danga intitulé justement « Les forêts vertes et les herbes parfumées » qui chante la splendeur de la verdure printanière. De nos jours, cette mélodie est le plus souvent chantée en compagnie d’un gayageum. Ses paroles décrivent que le soleil se couche de plus en plus tard et les pies volent de plus en plus vivement à l’approche de Dano, le cinquième jour du cinquième mois du calendrier lunaire, qui annonce l’arrivée de la saison estivale. Le pansori est une forme d’art dramatique musical exécuté par un seul artiste qui chante pendant des heures, accompagné d’un tambour, la joie et la tristesse de toutes les affaires humaines de manière plus ou moins exagérée. Si un chanteur dépense trop d’énergie et d’émotion à chanter un danga, il risque d’être fatigué avant même d’entamer la représentation principale. C’est la raison pour laquelle les danga qui servent de sorte de prélude à une pièce de pansori sont composés de mélodies et de rythmes plutôt simples.
La plupart des danga chantent le voyage solitaire d’un vagabond qui s’est retiré du monde pour vivre dans la nature ou la futilité d’être obsédé par la gloire et la richesse. « Les forêts vertes et les herbes parfumées » chante aussi la joie d’errer sans but par une belle journée de printemps.
« Le printemps au poste de garde » est une mélodie créée en 1965 par le compositeur nord-coréen Kong Yeong-song. Composée à l’origine pour danso seul, elle a ensuite été arrangée pour danso et gayageum. Quand elle a été introduite en Corée du Sud, elle a été adaptée pour gayageum seul afin de gagner la faveur du public.
Le danso est une courte flûte en bambou. Petit et léger, relativement facile à manier, il a pourtant été longtemps oublié du grand public. Heureusement, il est intégré au curriculum d’éducation musicale du primaire dès 1995. Il est aujourd’hui le premier instrument de musique traditionnelle que les élèves du primaire apprennent à jouer en classe. Il est dommage qu’il n’y ait pas beaucoup de pièces musicales contemporaines pour danso à part de simples chansons folkloriques ou des comptines. De leur côté, les artistes nord-coréens menaient des efforts dès les années 1960 afin de renouveler le danso, et de composer des mélodies pour cette flûte comme par exemple « Le printemps au poste de garde ».
[Liste des mélodies de cette semaine]
1. « Les forêts vertes et les herbes parfumées » interprété au chant et au gayageum par Park Gwi-hee
2. « Le printemps au poste de garde » composé par Kong Yeong-song et interprété notamment par Lee Yong-gu au danso
3. « Un jour de printemps » interprété au chant par Shin Chang-ryeol en compagnie de l’ensemble Geurim
2024-03-27
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