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Culture

Table pour les gendres préparée par les belles-mères (II)

2019-05-21

Séoul au jour le jour

ⓒ KBS

Comme nous l’avons déjà évoqué la semaine dernière, l’amour des belles-mères vis-à-vis de leurs gendres commence à partir des plats soigneusement préparés. Quel que soit le menu, avec une seule bouchée, ces derniers peuvent tout de suite ressentir le bon cœur qui leur est accordé. 

Cette semaine encore, « Saveur du terroir » vous présente les tables offertes aux gendres par les belles-mères qui les considèrent comme des invités précieux. 


Traditionnellement, dans les zones agricoles, on avait l’habitude de préparer des plats à base de « ssiamtak » pour les invités particuliers. En effet, le « ssiamtak », c’est-à-dire la poule pondeuse de semence utilisée notamment pour obtenir des poussins, et qui était source de revenus, était l’ingrédient le plus précieux pour un accueil chaleureux des invités. Ainsi, lorsque les gendres leur rendaient visite, les belles-mères ne manquaient pas de préparer des plats à base de ce « bien familial », également symbole de « bon augure » et de richesse.

Parmi divers plats de ssiamtak, le « dakgyejang » est celui qui est particulièrement apprécié des hommes. On fait cuire le poulet en entier, puis prend la chair que l’on déchire à la main. Ensuite, on le mélange avec divers légumes dont la ciboule, le « sukju », les pousses de haricot mungo, ainsi que le « gosari », les fougères arborescentes, en assaisonnant le tout à base de poudre de piment rouge. On le trempe dans du bouillon utilisé pour cuire le poulet puis laisse cuire jusqu’à ce que le bouillon s’épaississe. Ce plat réchauffe le corps et redonne de l’énergie.  


ⓒ KBS

Nous allons cette semaine au district de Buyeo, dans la province de Chungcheong du Sud. Mme Jeon, une cinquantenaire, attend son deuxième gendre, « Lee seobang », qui vient lui donner un coup de main tous les week-ends. M. Lee, qui travaille dans la capitale, Séoul, n’oublie pas d’offrir un bouquet de fleurs à sa belle-mère, qui l’aime particulièrement. Sans surprise, Mme Jeon nous le présente comme son « fils ». 

Alors, quelle table propose-t-elle à cet invité précieux qui vient l’aider ? Tout d’abord, le « pyogobeoseot kodarijjim ». Elle fait cuire le merlan qu’elle a soigneusement séché, les navets ainsi que les champignons « pyogo » en assaisonnant le tout de manière pimentée. Afin de donner l’appétit avec une saveur forte, on n’oublie pas d’ajouter des piments entiers.    


Mme Jeon, qui se rend tous les jours dans la forêt alentour, y trouve également divers ingrédients saisonniers. En cette période de l’année par exemple, ce sont les herbes sauvages « jangrok » qui sont particulièrement délicieuses. Elle commence par dégager les substances toxiques en les blanchissant dans l’eau bouillante, puis les laisse sécher. On les assaisonne avec la sauce soja, l’ail, la poudre de champignon et l’huile et la poudre de sésame sauvage avant de les faire sauter légèrement. Il s’agit d’un plat d’accompagnement qui donne l’appétit notamment au début du printemps. Avec les racines de jangrok riches en saponine et histamine qui sont reconnues pour leurs effets médicinaux notamment pour traiter les douleurs aux hanches et prévenir les cancers, on prépare le « jangrokppurigomtang ». On fait cuire les pieds de porc avec les racines de jangrok durant près d’une heure. En effet, les premiers permettant de désintoxiquer les derniers, on peut profiter uniquement des effets médicinaux de ces herbes. Ce plat est particulièrement bénéfique pour traiter l’arthrite mais également considéré comme un plat fortifiant. 


Avez-vous aussi un délice particulier qui vous fait penser à vos beaux-parents ? Quel que soit le plat, il est meilleur s’il est rempli d’amour.

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