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Pungryu

Histoire d’un mot. « Pungryu », mot composé de deux caractères chinois, « pung », le vent, et « ryu », le cours d’eau, apparaît pour la première fois dans un texte de Choi Chi-won, un intellectuel du IXe siècle dans le royaume de Shilla. Selon sa définition, ce mot désigne un « do », « tao » en chinois, par lequel il faut entendre un code, un ensemble de coutumes qu’il est convenu de respecter dans un milieu donné, comme le « bushido » par exemple, le code des principes moraux que les guerriers japonais, les samourais, étaient tenus d’observer.


Choi, un grand intellectuel coréen, surnommé par les Chinois de l’époque « Confucius de l’Est », précise : « Le pungryu est issu d’un amalgame du confucianisme, du bouddhisme et du taoïsme et édifie toute personne qui le pratique. » Par « amalgame » de ces trois doctrines, il entend sans doute le « hwarangdo », un ensemble de préceptes respectés par les « hwarang », les jeunes nobles de Shilla recevant une formation, aussi bien militaire qu’intellectuelle et artistique. Le « pungryu » désignait en réalité une pratique chez ces jeunes gens d’élite, futurs guerriers, à savoir une excursion qu’ils faisaient en groupe avec pour but de se ressourcer, au niveau des forces physiques aussi bien que spirituelles, un voyage par-delà les fleuves et les monts.


Le sens du mot « pungryu » évolue au fil du temps pour que cela désigne un goût raffiné en matière de loisirs : voyage, réunion mondaine, pratique artistique... A l’époque de Joseon, par exemple, il existait le « pungryubang », « chambre de pungryu » selon la traduction littérale, une réunion mondaine pour écouter de la musique.


Etant donné que le mot « pungryu » a fini par désigner tout simplement la musique, on peut rapprocher le « pungryubang » du « noraebang », le karaoke, une des façons divertissantes les plus populaires en Corée du Sud. En fait, à l’époque de Joseon, les amateurs de musique se réunissaient sous forme de « pungryubang », non seulement pour assister à un concert donné par un orchestre de chambre, mais aussi pour interpréter eux-mêmes, en solo à tour de rôle ou ensemble, une composition musicale. Cela étant, ceux qui se retrouvent entre amis ou collègues dans un « noraebang » ne sont pas les amoureux de la musique du même niveau que les mondains du « pingryubang » ; les uns et les autres sont sensiblement différents en termes de goût raffiné.


Liste des mélodies de cette semaine

  1. « Sangryongsan » avec Jin Yun-kyeong au piri.
  2. « Yeongsanhoesang » en version folklorique avec Mun Jae-sook au gayageum, Hong Jong-jin au daegeum et Kim Jung-su au jangu.
  3. « Serueonsan » avec Sung Eui-shin au haegeum.

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