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Culture

Le « gueum » ou partition sonore

#Aux sources de la musique coréenne l 2022-07-07

Aux sources de la musique coréenne

Le « gueum » ou partition sonore

A-t-on jamais vu un instrumentaliste de gukak interpréter une sonate avec une partition sous les yeux ? Non jamais.


En fait, le gukak était à l’origine et est resté pendant longtemps une musique non écrite, ce qui ne veut pas dire pour autant que c’était une musique improvisée. Comment se transmettait alors par exemple une sonate pour gayageum ? De façon mimétique, comme un élève qui imite le jeu de son maître, quand il s’agit d’une transmission via l’enseignement.


Voici un maître de musique qui donne une leçon de gayageum. Il joue un morceau devant son élève. Il s’agit pour celui-ci de mémoriser la mélodie, mais aussi de faire sienne la façon de jouer de son mentor. Il va de soi qu’il lui faut une concentration absolue.


A une autre séance d’enseignement, c’est cette fois sans son gayageum que le vénérable maître se retrouve devant son élève. C’est au novice de jouer. Il va interpréter le morceau de musique qu’il a appris. Son maître va l’aider à se souvenir de la mélodie de façon à la reproduire par la voix. Cela représente pour l’élève une sorte de partition sonore. Ce procédé très particulier dans l’enseignement du gukak s’appelle « gueum », « son vocal ». Quand il s’agit de reproduire vocalement les sons d’un instrument à cordes, les syllabes « dang », « dong », « jing » sont utilisés ; « na », « nu », « neo », « no », « neu » pour les sons d’un instrument à vent. Des onomatopées en quelque sorte.


Le « gueum » n’est pas seulement une reproduction vocale des notes de musique. En le pratiquant, le maître enseigne aussi à son élève la façon de jouer, « sa » façon de jouer plus exactement, et ce d’une manière codée. Pendant une leçon de geomungo par exemple, quand il appuie, c’est-à-dire quand il reste plus ou moins longuement sur une note, c’est un signe indiquant un vibrato. L’élève se souvient de l’oscillation du doigt de son maître sur la corde et exécute ce mouvement. Cette modulation peut être une invention du professeur. Autrement dit, il transmet son style d’interprétation. Et, pourquoi pas ? Son élève, quand il aura maîtrisé la façon de jouer de son maître, pourra à son tour tenter de marquer une sonate de son propre style.


Liste des mélodies de cette semaine

1. « Daepungryu » avec Choi Gyeong-man à la voix.

2. « Sanjo de Kim Chang-jo du style Kim Juk-pa » avec Yi Yeon-hee et Cho Sun-ae à la voix.

3. « Gueum » avec Kim So-hee à la voix.

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