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On en rêve

Hélas pour les sud-Coréens, ce merveilleux site envoûtant chaque visiteur se trouve sur le territoire de leur frère-ennemi, en Corée du Nord. Il s’agit des monts Kumgang, un haut lieu touristique mondialement connu, mais un lieu dont les sud-Coréens ne peuvent que rêver A part celles et ceux qui ont pu profiter d’une détente précaire dans les relations intercoréennes, la plupart d’entre eux ne le connaissent que via des tableaux, des poèmes ou des chants faisant l’éloge de sa beauté.


Quelle est la meilleure saison pour visiter les monts Kumgang ? La personne qui pose cette question ignore sans doute qu’outre le toponyme officiel, ces montagnes ont trois surnoms faisant référence au charme du paysage propre à chaque saison.


Les monts Kumgang ou montagnes de diamant sont en réalité la dénomination utilisée au printemps. En cette saison, au lever du soleil, les sommets rocheux scintillent sous la rosée du matin comme... Oui, comme des diamants. En été, les forêts, redevenues verdoyantes et touffues, relèvent à nouveau de la profondeur. Qui demeure dans ces espaces profonds et mystérieux ? Peut-être des ermites. D’où le surnom estival Bongrae, le nom d’une montagne légendaire, voire mythique, la demeure des sages retirés du monde. En automne, les monts Kumgang sont appelés Pungak, le surnom évoquant le merveilleux spectacle qu’offrent les feuilles pourpres ou jaunes. Quant au surnom hivernal, Gaegol, il n’est pas joli, car cela veut dire « tout en squelette ». Le massif montagneux dénudé et enneigé a tout de même un charme.


Hélas pour les sud-Coréens, se trouvent également au nord du 38e parallèle, les huit lieux-dits de Pyongyang ou Kiseongpalgyeong qui constitue aussi le titre d’une vieille chanson. Sans pouvoir visiter ces lieux renommés depuis la nuit des temps, les habitants du Sud n’ont qu’à prêter l’oreille à cette cantate.


La falaise Eulmildae

Là où l’on accueille le mieux le printemps

Le pavillon Bubyeokru

Il faut y aller pour admirer la belle lune

Le temple Yeongmyeongsa

Regardez ces moines qui le regagnent au crépuscule

L’Hôtel Aeryeondang

On s’y oublie en écoutant la pluie tomber

L’embarcadère du Botonggang

Là où l’on se dit au revoir avec regret

Le Mont Yongak

Et ses pins verts à la fin de l’automne

Au sortir de Geomun la grande porte de Pyeongtang

S’offre aux yeux Taedonggang avec des promeneurs en bateau

Le ruisseau Matan au tout début du printemps

L’eau tourbillonne pour se débarrasser de la glace flottante


Venons-en au beau paysage cette fois d’une province sud-coréenne, Gangwon, appelée à la période Joseon « Kwandong » qui veut dire « l’est du col Daegwangryeong ». La beauté de cette zone montagneuse a inspiré le célèbre poème en prose, le « Chant de Kwandong », une œuvre monumentale de Jeong cheol, un homme de lettres qui servait la cour royale. Il commence son chant poétique par remercier son souverain de lui avoir confié l’administration de la belle contrée :


Comme Sa Majesté est bienveillante

Je risquais de tomber malade

Faute de monts et eaux


Oui, Jeong Cheol était un grand amoureux de la nature. Aucun autre sujet que lui n’aurait été si joyeux d’être nommé administrateur de Kwandong, une belle province certes, mais isolée et au climat rude en hiver.


Selon une légende, le poème de Jeong Cheol aurait été mis en musique et chanté par les administrés qui remerciaient leur gouverneur d’avoir si admirablement décrit la beauté des différents sites des lieux. Cette cantate ne nous est malheureusement pas parvenue.


Liste des mélodies de cette semaine

1. « Les Monts Kumgang » interprété par An Suk-seon.

2. « Kiseongpalgyeong » interprété par Park Ki-jong.

3. « Le nouveau chant de Kwandong » chanté par Kim Hye-suk.

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