Aller au menu Aller à la page
Go Top
Le Yeongsanhoesang

Le « Yeongsanhoesang » est ce qu’on appelle en musique la suite. Pour être précis, il s’agit d’un ensemble ordonné de neuf pièces de musique instrumentale.


A l’origine de cette œuvre de gukak, l’une des plus jouées, était une petite cantate bouddhique chantant la réunion des fidèles autour du bouddha à Yeongsan ou le Pic des vautours, une montagne située dans le nord-est de l’Inde. Selon la légende, c’est à cet endroit que le bouddha aurait transmis aux adeptes le Sutra du Lotus ayant donné naissance au zen, une branche du bouddhisme mettant l’accent sur la pratique de la méditation.


Le « Yeongsanheosang » est une œuvre anonyme. On ignore aussi la date et les circonstances précises de sa création. Alors qu’il en existe par ailleurs différentes versions selon les instruments de musique privilégiés pour jouer cette suite, sa forme considérée comme la plus ancienne date de la période Joseon, celle qui se jouait lors des fêtes dans la cour royale.


Quant à la petite chanson inspiratrice du « Yeongsanhoesang », on connaît son texte. C’est un court verset composé de sept syllabes, mais dont la mélodie a été perdue. Il s’agissait probablement de celle semblable au « bampae », la cantique bouddhique. Elle pouvait ainsi être chantée de façon à prolonger infiniment chaque syllabe du verset : yeong, san, hoe, sang, bul, bo, sal. Le tout veut dire : « Le bouddha et les boddhisattva à Yeongsan. » Selon ce texte, à la réunion à Yeongsan, il n’y avait donc pas seulement le bouddha et les fidèles ; d’autres divinités bouddhiques, les boddhisattva, invisibles aux yeux des êtres humains, y étaient aussi présentes.


Le toponyme « Yeongsan » se retrouve dans l’appellation d’une cérémonie bouddhique, le Yeongsanjae qui se déroule au sein des temples en Corée du Sud pendant le deuxième mois lunaire, un rituel inscrit depuis 2009 sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.


L’événement commence par l’accueil du bouddha, à savoir l’exposition devant les fidèles d’un tableau représentant la réunion à Yeongsan, et finit par un rituel d’adieu au déroulement duquel on entend un chant, avec des airs du cantique inspirateur du « Yeongsanhoesang ». Le moine chante :


Que le bouddha soit généreux

Pour que les mortels après la séparation du corps

Soient tous conduits au paradis

Que le bouddha soit miséricordieux

Pour que la porte de l’enfer s’ouvre

Que les âmes des repentis en soient libérées


Liste des mélodies de cette semaine

1. « Seryeongsan » joué par l’orchestre de l’Institut national de gukak.

2. « Bampae » chanté par le moine Donghee.

3. « Quatre saisons » chanté par Cho Sang-hyun.

Contenus recommandés

Close

Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >