Aller au menu Aller à la page
Go Top
Le chant de la fidèle Chunhyang
Le pansori est un art populaire du pays du Matin clair. Cette représentation musicale est exécutée par un chanteur-narrateur qui, toujours accompagné d’un joueur de tambour, relate des histoires fortement inspirées par les contes bien connus du peuple coréen. Sauf « Jeokbyeokga » ou le chant de la falaise rouge qui est une adaptation de l’épopée médiévale chinoise « L’histoire des Trois Royaumes », les pièces de pansori sont basées sur les légendes coréennes transmises de bouche à oreille de génération en génération.

Dans la version de « Chunhyangga » ou le chant de la fidèle Chunhyang que l’on connaît aujourd’hui, le héros Yi Mongryong est un jeune homme beau et intelligent. Fils du gouverneur de Namwon, il prépare le concours de recrutement de hauts fonctionnaires. Fatigué par ses études, il sort pour une promenade et découvre Seong Chunhyang, fille d’une courtisane à la retraite, s’amusant sur une balançoire. Il tombe immédiatement amoureux de la jeune fille dont la beauté est de notoriété publique dans toutes les provinces du Sud.

D’après la légende dans laquelle le fameux pansori puise sa source, Mongryong est un coureur de jupons. Le prodigue gâté aperçoit de loin Chunhyang assise sur une balançoire, et persuade ses parents de lui permettre d’épouser la jeune fille. Une fois marié, il se rend compte que sa femme n’est pas du tout belle. Profondément déçu, il la quitte pour ne jamais revenir. Chunhyang finit par mettre fin à sa vie au bout de plusieurs années d’attente et les villageois commencent à chanter pour consoler son âme.

Dans « Chunhyangga », Mongryong nommé inspecteur espion de la cour revient à Namwon et découvre que sa bien-aimée est emprisonnée et torturée par le nouveau gouverneur Hakdo pour avoir refusé d’entrer au service de celui-ci. En voyant le jeune homme déguisé en mendiant afin de dissimuler sa vraie identité, Wolmae, la mère de Chunhyang le traite avec froideur. Cependant, la jeune fille la supplie de ne pas le blâmer et de prendre soin de lui.

Et si vous vous mettiez à la place de Chunhyang ? Votre amant revenu après plusieurs mois d’absence est devenu mendiant, votre vie est maintenant menacée... Que feriez-vous ?

Chacune des cinq pièces de pansori qui subsistent de nos jours souligne une valeur morale : « Chunhyangga » ou le chant de la fidèle Chunhyang enseigne la fidélité, « Jeokbyeokga » ou le chant de la falaise rouge et « Sugungga » ou le chant du palais sous les mers la loyauté envers son pays ou son souverain, « Heungboga » ou le chant de Heungbo l’amour fraternel, « Shimcheongga » ou le chant de Shim Cheong la piété filiale. Pourtant, il nous arrive parfois de réfléchir du point de vue réaliste sur les vertus mises en valeurs dans ces pièces de pansori. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle de nombreux musiciens tentent de réinterpréter les émotions des personnages du pansori d’une manière plus moderne.

Contenus recommandés

Close

Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >