La Corée du Nord continue de connaître une situation de malnutrition chronique : elle aurait besoin de 460 000 tonnes de nourriture additionnelles, assure un récent rapport de l’organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO. L’organisation appelle à davantage d’aide humanitaire.
Mais la situation n’est pas comparable avec l’épouvantable famine qui a décimé la population nord-coréenne dans les années 90. A l’époque, un professeur sud-coréen, Kim Soon-kwon, surnommé « Docteur Maïs » en raison de travail dans le développement de diverses variétés de maïs, s’est intéressé à la Corée du Nord.
Kim Soon-kwon, aujourd’hui professeur à l’université Handong et directeur de la Fondation internationale du maïs, avait développé dans les années 70 une variété surnommée « super maïs » de cette plante. En 1998, il réussit à se rendre pour la première fois en Corée du Nord, pour visiter des fermes et rencontrer des responsables de la politique agricole du régime. Il commença à distribuer au Nord une variété de maïs à fort rendement, baptisé « Suwon-19 », qu’il avait développé en 1976 quand il travaillait à l’Institut de développement rural sud-coréen. Il nous raconte ses premiers succès, et l’état de ses recherches. Récit.