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Histoire

La passion de Bang Jung-hwan pour les enfants

2010-05-07

La passion de <b>Bang Jung-hwan</b> pour les enfants
Les enfants vus comme des êtres indépendants
Le 1er mai 1923, 120 000 prospectus intitulés « Lettre ouverte aux adultes » ont été distribués au public. Cette lettre demandait aux adultes de « ne pas considérer les enfants avec mépris et de s’adresser à eux avec respect et douceur ». A cette époque, les enfants étaient considérés comme des êtres inférieurs et se trouvaient souvent traités injustement ; par ailleurs, l’enseignement moral strict qu’on leur inculquait avait pour objectif de les faire se comporter comme des adultes. L’auteur de la lettre, Bang Jung-hwan, a été le premier Coréen à remettre en cause la rigidité de la culture coréenne et à défendre l’idée que les enfants étaient des êtres indépendants que l’on devait honorer, respecter et dont on devait prendre soin.

« Eorini », un mot porteur d’espoir et de rêve
Né le 9 novembre 1899, Bang Jung-hwan était un écrivain de littérature pour enfants qui s’est consacré à la cause des enfants. Auteur et artiste talentueux, Bang a intégré pendant son adolescence une organisation cheondoïste, de la religion dite « de la voie céleste ». Il a, à la même époque, fondé un cercle littéraire au sein duquel il s’est activement engagé pour la promotion des droits de l’enfant. Il a ensuite étudié la philosophie et l’art des enfants à l’université de Tokyo, et a créé un groupe cheondoïste pour les enfants en 1921. Cette même année, Bang a donné une série de conférences ; il y a fait des discours véhéments dans lesquels il demandait aux adultes de respecter et d’aimer les enfants. En 1922, il a publié « Cadeau d’amour », une compilation de textes classiques traduits pour enfants, dans le but de donner de l’espoir aux enfants qui souffraient sous le régime colonial.

C’est Bang qui créa, en 1923, le terme « eorini », désignant « les jeunes gens qui partagent les mêmes droits que les adultes ». Le 20 mars 1923, il a sorti le tout premier magazine coréen pour enfants, titré « Eorini », afin de généraliser le concept d’ « eorini ». Malheureusement, le magazine ne s’est pas bien vendu, les parents frappés par la pauvreté n’ayant pas les moyens d’offrir un tel magazine à leurs enfants. On considère cependant que le magazine « Eorini » a ouvert la voie à une nouvelle ère pour la littérature enfantine de Corée. Des auteurs comme Yoon Geuk-young, Ma Hae-song et Lee Won-soo ont fait figurer leurs textes « Printemps dans ma ville natale », « Très bonne année », ainsi que « Le tigre et le kaki séché » dans le magazine. Bang a lui-même mis sur papier un certain nombre de contes « oraux », qu’il a insérés dans son magazine. Le 1er mai 1923, Bang a fondé à Tokyo le « Saek Dong Hoi », un centre de recherches sur les questions liées aux enfants et a décidé de faire de ce jour, « le jour des enfants ».

Bang est décédé le 23 juillet 1931 à l’âge de 31 ans. On rapporte que ses derniers mots ont été les suivants : « Je laisse les enfants. Veuillez prendre bien soin d’eux ». Sous la domination japonaise, le jour des enfants a été aboli en 1937. Toutefois, en 1946, les Coréens ont recommencé à « fêter » les enfants : ils ont ainsi fait du 5 mai une fête annuelle célébrant la gratitude et l’amour pour les enfants. Bang sera donc toujours considéré comme un pionnier dans la lutte pour les droits de l’enfant et on continuera de l’honorer pour ses réalisations, son acharnement et son dévouement pour la cause des enfants, ainsi que pour l’amour qu’il avait pour eux.

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