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A la loupe

Un vent nouveau se lève pour rajeunir la classe politique

2021-06-19

Journal

ⓒYONHAP News

C’est une nouvelle page qui s’ouvre dans le paysage politique sud-coréen. Lee Jun-seok, âgé de 36 ans et sans aucun mandat de député à son actif, a été élu à la tête du Parti du Pouvoir du Peuple (PPP). C’est la première fois dans l’histoire de la république constitutionnelle qu’un trentenaire occupe le poste de patron d’un parti au pouvoir ou de la première force d’opposition en Corée du Sud.


Lors de la convention du PPP organisée le 11 juin dernier, Lee a triomphé avec 43,8 % des suffrages exprimés, devant Na Kyung-won, ancienne députée et ex-présidente du groupe parlementaire du Parti Liberté Corée (PLC), l’ancien nom du PPP, qui a récolté 37,1 % des voix. Le scrutin a été organisé sur la base du vote des membres du parti et de celui des citoyens non adhérents, avec un ratio respectif de 70 % et 30 %. Le jeune politicen a été devancé par Na dans le premier groupe, mais il a obtenu un soutien sans appel avec 58,8 % dans le second. Autre nouveauté notable, le PPP a élu trois femmes parmi les cinq membres de son Conseil suprême. Ainsi, sa direction a réussi à faire peau neuve.


Né en 1985 à Séoul, Lee Jun-seok, diplômé d’informatique et d’économie à Harvard, a intégré le Grand Parti National (GPN), l’ancien nom du PLC, en tant que membre du comité d’urgence en 2011, sur l’invitation de Park Geun-hye qui dirigeait cet organe à l’époque et qui deviendra plus tard présidente de la République. Ainsi, il s’est engagé en politique. Il s’est porté candidat à trois reprises pour briguer un mandat de député, mais sans succès. Toutefois, il a pu se faire un nom grâce à son franc-parler et à ses apparitions fréquentes dans les médias. Par ailleurs, il a apporté une grande contribution à la victoire écrasante de son parti aux dernières élections partielles du 7 avril, visant notamment à introniser les nouveaux maires de Séoul et Busan, ce en ralliant la majorité des électeurs âgés de 20 à 39 ans.


Grâce à son nouveau jeune patron, le PPP, le plus grand parti conservateur du pays, semble s’être débarrassé de son image poussiéreuse de l’ancienne génération obstinée et condescendante, dite « kkondae » en coréen. D’après un sondage récent, il a obtenu 39,1 % d’avis favorables, soit 10 points de plus que le parti présidentiel. La victoire de Lee Jun-seok a provoqué aussi un tremblement de terre du côté du parti au pouvoir. Selon un sondage réalisé cette semaine, c’est Park Yong-jin, un député quarantenaire, qui s’est vu propulser au troisième rang des figures jugées les plus aptes à diriger le pays parmi les prétendants du Minjoo à la succession de Moon Jae-in à la Maison bleue en 2022.

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