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A la loupe

Yoon Suk-yeol investi président de la République

2022-05-14

Journal

ⓒYONHAP News

Une nouvelle ère s’ouvre en Corée du Sud. Yoon Suk-yeol a été investi président de la République lors de la cérémonie solennelle, tenue mardi, à l’Assemblée nationale.


Dans son discours d’investiture, le nouveau chef de l’Etat a affiché notamment son ambition de construire une nation basée sur la démocratie libre et l’économie de marché, où le peuple est un véritable souverain, et qui assure pleinement sa responsabilité et son rôle au sein de la communauté internationale. Et il a mis en exergue « la liberté » en prononçant le mot 35 fois dans son allocution. Par ailleurs, le président Yoon a dénoncé « l’anti-intellectualisme » qui a provoqué la crise démocratique et le dérèglement politique rendant ainsi le pays incapable de faire face aux grands enjeux d’actualité tels que la reconfiguration de la chaîne d’approvisionnement mondiale sous l’impact de la pandémie du COVID-19, le changement climatique, la crise alimentaire et énergétique, le chômage, la polarisation sociale, et les conflits sociaux entre autres. Selon lui, il faut compter sur la science et la vérité afin que les citoyens aux opinions différentes puissent se concerter et trouver une entente.


L’ancien patron du Parquet entame son mandat dans un contexte très tendu. Au niveau national, des dossiers difficiles l’attendent : la polarisation sociale, le chômage des jeunes, la flambée immobilière, la dissension interne, l’imbroglio politique, une « triple hausse », à savoir le taux d’inflation, le taux de change et le taux d’intérêt tous élevés, entre autres. Sur le plan sécuritaire, la Corée du Nord ne cesse de monter le ton et de renouveler ses provocations depuis la victoire de Yoon à la présidentielle du 9 mars, et elle se montre prête à lancer un nouvel essai nucléaire. A l’international, la situation géopolitique fait craindre une nouvelle guerre froide. Pour la Corée du Sud, il est plus vital que jamais de bien gérer ses relations avec les Etats-Unis, le Japon et la Chine. Le dirigeant fraîchement élu tiendra un sommet avec son homologue américain le 21 mai prochain. D’ailleurs, le numéro un chinois et le Premier ministre japonais souhaitent aussi organiser rapidement un tête-à-tête avec lui.


Le 20e chef de l’Etat sud-coréen a proclamé la volonté de mettre fin au présidentialisme monarchique. A cet effet, il a déplacé le bureau présidentiel dans le quartier de Yongsan tout en rendant la Cheongwadae aux citoyens. Et il a mis en avant la liberté, les valeurs fondamentales de la démocratie, les sciences, les technologies et l’innovation. Mais il est confronté à une dure réalité. Afin de bien gérer les affaires du pays, il devra faire preuve d’une gouvernance concertée avec les partis d’opposition qui occupent la majorité parlementaire. La seule solution d’y arriver serait de proposer les visions et les politiques susceptibles de convaincre la plupart de ses compatriotes et de consolider ainsi l’unité nationale.

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