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A la loupe

Moon Jae-in pourrait être amené à jouer un rôle de facilitateur

2019-03-01

Journal

ⓒ KBS News

Hier, le second sommet Donald Trump et Kim Jong-un à Hanoï s’est soldé contre toute attente par un échec. Et le président Moon Jae-in pourrait être amené à jouer un rôle de facilitateur pour débloquer la situation. Le soir même, le chef de l’Etat sud-coréen a reçu un coup de fil de la part de son homologue américain qui regagnait Washington à bord de son avion Air Force One. 


A l’occasion, Trump a demandé à Moon d’assurer une médiation active dans les négociations entre Pyongyang et Washington. Ce nouvel élément laisse entendre qu’il est fort possible qu’il y ait dans un futur proche une nouvelle rencontre entre les leaders des deux Corées. C’est tout à fait plausible d’autant plus que les deux hommes avaient tenu un tête-à-tête surprise à Panmunjom l’année dernière, juste après que le locataire de la Maison blanche avait déclaré son intention d’annuler son rendez-vous avec Kim. Cette rencontre intercoréenne avait sauvé de justesse le premier sommet nord-coréano-américain en juin à Singapour. Reste à savoir maintenant où Moon va le rencontrer. 


Deux éventualités sont Séoul ou Panmunjom, même si on ne peut entièrement écarter un nouveau sommet à Pyongyang. Théoriquement, c’est au tour du dirigeant nord-coréen de se rendre au Sud, étant donné que le président sud-coréen a visité Pyongyang pour leur second sommet. Justement, on prédisait que Kim III viendrait dans la capitale sud-coréenne en mars ou en avril, et qu’il discuterait avec le locataire de la Cheongwadae pour accélérer la coopération intercoréenne en se basant sur les résultats du second sommet entre Kim et Trump. Mais comme le rendez-vous au Vietnam n’a rien donné, les chances de venue de Kim Jong-un à Séoul se sont fortement réduites. On mise désormais sur une rencontre dans le village de la trêve de Panmunjom sur la frontière intercoréenne. Une autre solution au cas où il serait difficile d’organiser une réunion au plus haut niveau, celui d’un envoi d’un émissaire spécial de Séoul à Pyongyang, ou vice versa.


Dans quelle mesure, le numéro un sud-coréen pourra-t-il intervenir entre Washington et Pyongyang ? Moon Jae-in sera conduit à concilier le niveau des exigences de chacun des deux pays. Le problème, c’est que la pierre d’achoppement sur laquelle Kim Jong-un et Donald Trump ont buté est considérable. Strictement parlant, les deux parties l’avaient plus ou moins anticipée, et leurs groupes de travail avaient mené des concertations pour régler cela en amont. Malgré cela, ils n’ont pas pu éviter l’échec. Ainsi, le président sud-coréen ne semble pas disposer d’une très grande marge de manœuvre. 


Selon la conférence de presse américaine d’hier, Pyongyang aurait souhaité une levée entière des sanctions à son égard, tandis que Washington lui a demandé d’abandonner d’autres installations nucléaires d’envergure en plus de la principale centrale de Yongbyon. Plus tard, la Corée du Nord a démenti cette version des faits. D’après elle, Kim aurait demandé à Trump de lever seulement quelques mesures punitives, celles qui font souffrir réellement ses habitants. Des propos qui semblent indiquer que le royaume ermite souhaite fortement régler ce dossier. Cela laisse également supposer une issue positive, même si le président américain ne pourra pas faire beaucoup de concessions à son interlocuteur en raison de sa position très délicate à cause des difficultés qu’il rencontre sur le plan intérieur. 

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